Elle détend tout d’abord l’esprit et évacue l’énergie corporelle en trop, ce qui permet aux séminaristes de retourner à leurs études ou leurs prières avec une vigueur et une concentration nouvelles. C’est pourquoi Mgr Lefebvre la dit « absolument nécessaire » dans le règlement des séminaires de la FSSPX. Les heures passées à la chapelle et en classe sont bonnes et gratifiantes, mais l’homme est constitué d’un corps et d’une âme, qui ne peuvent ni l’un ni l’autre travailler perpétuellement sans répit. La détente est nécessaire.
La récréation est en même temps une école de vertu. Puisqu’en effet elle est un temps de détente, les gens qui y participent donnent libre cours à leur personnalité et sont donc plus enclins à y révéler leurs opinions, leurs préférences et leurs plaintes qu’à d’autres moments. C’est dans l’excitation d’une vive discussion ou d’un jeu, que nos qualités et nos défauts se révèlent, ce qui nous donne ainsi des occasions de nous humilier, tout en fournissant à nos compagnons des chances d’exercer la patience et la longanimité.
Les différentes récréations de chaque jour permettent d’exercer une grande variété d’activités ludiques, à l’extérieur comme à l’intérieur. La promenade aux alentours du séminaire est certainement la détente la plus appréciée, car elle favorise les conversations enjouées sans être trop fatigante. Pour les sports en extérieur, les séminaristes jouent au football, au basketball, au hockey sur glace, au street hockey, et pour ceux qui sont moins portés aux jeux d’équipes, il reste la course à pied, la marche en montagne ou le vélo. Les sports intérieurs offrent la possibilité de jouer au badminton, au ping-Pong et au babyfoot. Le séminaire a également une salle de récréation où les séminaristes peuvent lire des journaux choisis, jouer aux cartes ou à d’autres jeux de société, et écouter de la musique. Quelles que soient les activités des séminaristes, elles cessent au son de la cloche qui annonce la fin de la récréation, et le retour aux diverses obligations : l’étude, les cours, les services ou la prière.