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Author Topic: Valeurs Traditionnelles  (Read 40226 times)

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Valeurs Traditionnelles
« on: December 06, 2025, 09:57:35 PM »
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  • Source: La Presse, Canada, 17 Novembre, 1975
    page A3.

    https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2605637

    Manchette:
    Mgr. Lefebvre fait l'éloge des valeurs traditionnelles.
    par  Jacques GAGNON

    (Mgr. Marcel Lefebvre, l'un des plus ardents défenseurs des valeurs traditionnelles dans l'Église, a célébré, hier, une messe classique en latin à l'église Saint-Yvette, à Montréal, où le curé a justement été destitué pour avoir maintenu systématiquement le rituel traditionnel.)
    (Sous-titre d'une belle photo de Msgr. Marcel Lefebvre....)

        Mgr. Marcel Lefebvre a été scandalisé d'apprendre que 125 médecins ont pris la défense du Dr.
    Henry Morgentaler, "l'assassin de 6,000 enfants”, sans qu'aucun évêque n'élève la voix.

        Cette remarque lui a valu les applaudissements chaleureux des quelque 300 personnes qui étaient
    venues d'un peu partout au Québec et même du Nouveau-Brunswick, pour entendre parler celui qui est
    considéré comme un des plus ardents défenseurs des valeurs traditionnelles dans l'Eglise.

      Mgr Lefebvre, qui a fondé et qui dirige toujours le Séminaire international Saint-Pie X. à Econes, en Suisse, où l’on forme des prêtres "traditionnalistes". n'a pas déçu son auditoire en parlant pendant plus de deux heures, au "Beer Garden”, à Montréal.


      Mgr Lefebvre a relié le cas du Dr. Morgentaler à celui des cinq "brigands" que le régime Franco a fait exécuter, en Espagne. Et il se demande pourquoi l'exécution de ces terroristes a soulevé les protestations d'autant de gouvernements.

    Vietnam et Biafra

      Selon lui, c ’est parce que depuis la crise du Portugal, l’Espagne est le dernier bastion de l'Eglise catholique en Europe. Et il ajoute que c'est également parce qu’ils étaient catholiques qu’on a laissé tomber le Vietnam du Sud et le Biafra.

      Au côté de Mgr Lefebvre, on remarquait la présence de l’ancien curé de la paroisse Sainte-Yvette, à
    Montréal, l’abbé Yves Normandin *, qui a été destitué de ses fonctions pour avoir voulu s'en tenir au ritue1 traditionnel. Un paroissien a fait remarquer que Mgr Lefebvre a entrepris son deuxième voyage au Canada le jour même de la destitution du curé Normandin, se demandant s’il n'y avait pas là un signe quelconque.

      Mgr Lefebvre ne craint pas de défier les autorités ecclésiastiques et pour le deuxième dimanche consécutif, hier, il a célébré une messe classique, en latin, dans l’église Sainte-Yvette, qui était remplie à capacité.

      Mgr Lefebvre, qui a été archevêque de Dakar pendant 15 ans, délégué apostolique pendant 12 ans et qui a passé la majeure partie de sa vie dans les missions africaines, se décrit lui-mème comme un conservateur. Il n'y va pas de main morte lors qu'il parle de ceux qui prônent le libéralisme de l'Eglise. Il les qualifie de "traîtres qui veulent flatter l'erreur, le vice, le mal''. L'évéque considère que les principes de la liberté de conscience, de presse, de religion et de pensée sont des "idées corruptrices”.

    L'erreur ne doit pas être diffusée.

        "En Espagne, il n'y a pas de liberté de la presse. Pourquoi ? Parce qu'on estime que l'erreur ne
    doit pas être diffusée”, d'expliquer le conférencier. Et il ajoute que c'est à force de diffuser l'erreur "que les esprits sont dirigés par ces erreurs".

      Quant à la liberté de religion, pour lui. il n’y a qu'un choix possible: seule l’Église catholique possède la Vérité.
      La crise que l’Eglise traverse, l’évêque l’attribue au Concile Vatican II, qui a été contrôlé par les éléments libéraux.

      "Les principes libéraux du Concile sont en train de détruire l’Église et d'amener le cοmmunisme", affirme Mgr Lefebvre. Et il va même jusqu'à dire que les libéraux sont en train de corrompre l’Église.
        Parlant du cοmmunisme,’ il révèle que ce sera la honte de Vatican II de ne pas l’avoir condamné. Et selon lui, chaque fois que le Saint-Père reçoit le président du Parti cοmmuniste, les voix cοmmunistes augmentent en Italie.

      Mgr Lefebvre ne s'arrête pas là:"Le Portugal a sombré sous le cοmmunisme avec la bénédiction du Saint-Siège.” Parlant du Portugal, il affirme que Salazar a tout fait pour l’ Église catholique. "Si le Portugal ne se soulève pas v*****ment, les αrmes à la mαin, contre le cοmmunisme, il sombrera dans le c0mmunisme", de prédire l’évêque.

      L’auditoire de Mgr Lefebvre était composé de gens de tous les âges, de même que de religieux, réligieuses et de prêtres. Il était surprenant de voir le nombre de personnes qui ont enrégistré la conférence.

    Fin.


    _________________
    * Photo:
    Msgr. Marcel Lefebvre et l'abbé Yves Normandin
    wwwmileschristi.blogspot.com

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    République Gabonaise - 1996, Timbre FSSPX
    « Reply #1 on: December 06, 2025, 10:26:35 PM »
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  • Voir la photo ci-jointe. 

    Msgr Marcel Lefebvre est commémoré avec deux timbres (1 00f)de la République Gabonaise, en 1996.

    Aussi l' autre timbre (de 1 25 f)

    Il est inscit: Mission St. Pie X - 1986 -1996.  10 ans

    F. S. S. P. X.  - 1970 - 1995.  25 ans

    Avec l'image d'un maître-autel... et un autel latéral. 

    Deo gratias+

    Prions pour que le règne de N. Seigneur arrive. 
    Prions pour le Gabon.
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    Re: Valeurs Traditionnelles
    « Reply #2 on: Yesterday at 12:14:16 AM »
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  • I remember reading the story of Fr Normandin back in the 1980s I think, "Pastor Out in the Cold" if I recall the title correctly. Did I hear subsequently that he returned to the Conciliar Church? Can you give us any history TD (in English!!)?

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  • Conférence à Montréal (Quebec) le 16 nov. 1975.
    'Beer Gardens'

    Msgr. Marcel Lefebvre
    'Pourquoi les gens ont-ils déserté les églises?'



    Longueur 2 heures 8 minutes Audio seulement. Non-officiel.
    Extraits:

    ...On a détruit tous les remparts du communisme...

    TimeStamp: 1:24:25
    '...Il faut défendre nos valeurs! Il faut défendre notre civilisation..notre civilisation qui est en jeu...c'est notre famille, c'est notre vie. C'est tout ce que nous avons de meilleur... notre foi que nous défendons; pas seulement nos vies physiques, mais c'est aussi nos vies éternelles que nous voulons défendre. C'est l'Église! C'est Notre Seigneur Jésus-Christ - le règne de N.S. Jésus-Christ.

      Il faut donc nous rendre compte de la gravité de la situation. Disons enfin: Comment est-ce possible que ça se passe au Saint Siège? Quelle, mais quelle influence as pu jouer pour que le Saint Siège tombe dans des erreurs pareilles.

    C'est un grand mystère...un grand mystère. Mystère insondable, vraiment....

    ...Des familles modèles.(1955 AD) J'étais dans l'admiration, dans l'admiration! Je suis parti du Canada émerveillé... à me dire: Voilà un pays catholique, voilà un pays où la foi réside; voilà un pays où les moeurs chrétiennes sont mises en pratique. Voilà un pays où les vocations se multiplient. Voilà un pays qui est en pleine croissance n'est-ce pas. Comment-ce fait-il que même le Canada, si catholique, donne l'exemple maintenant d'une décroissance extraordinaire! Eh bien, c'est parce que on a perdu la Tradition, on a perdu les traditions, la foi de l'Église, on a transformé la messe, les sacrements, les catéchismes, les universités, les écoles catholiques, les séminaires, les prêtres...on a tout transformé! On a tout changé. On a voulu fait un autre type de prêtre...quoi? un prêtre qui ne dit plus la messe?..des abominations!...

    *******

    Voir l'article de 'La Presse' par Jacques Gagnon, au début de ce fil.

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  • Source: Le Chardonnet  Décembre 2006

    Transcription Non-officiel.

    SAURONS-NOUS LE RECEVOIR ?
      ''II est venu chez les siens et les siens ne L'ont pas reçu ''

      Voilà ce qui résume tout le drame spirituel de l'histoire humaine. « Il est venu chez les siens »,  c'est la visite de Noël que le Fils de Dieu fit aux hommes. « Et les siens ne L'ont pas reçu » ;  au delà des juifs, se regroupent ici tous les hommes qui refusent Jésus-Christ.

      Les juifs n'ont pas accueilli la visite de Notre-Seigneur. Jésus-Christ est venu visiter les hommes, et cette visite s'inscrit dans un temps déterminé de l'histoire et dans un coin précis du monde : Bethléem. Une telle visite était attendue par les juifs depuis très longtemps : plus de 4 000 ans ; et ce fut Dieu Lui-même qui mit dans le cœur de son peuple l'espérance du Messie. Or, voilà quelque chose d'insolite : ce peuple juif, qui durant des siècles fut dirigé vers « Celui qui doit venir », ne l'a pas reçu quand Il vint. Pourquoi?

    La visite de Notre Seigneur Jésus-Christ gêne les juifs.

        Ils se trouvaient disposés à tout recevoir, sauf justement ce qui leur fut offert. Ils ne pouvaient imaginer, dit saint Jean, que l'événement décisif du salut dépendît d 'un homme qu'ils pouvaient écouter, voir et toucher. Ils ne pouvaient imaginer, ajoute  saint Jean, que l'événement décisif du salut arrivât de la main d'un homme dont ils connaissaient l'origine, la cité et la maison. Le Verbe qui s'incarne était pour eux impensable et déconcertant. Les juifs préfèrent alors ne pas être importunés. S'ils avaient surpassé et vaincu leur surprise devant le « Verbe fait chair » ils auraient alors reçu le mystère de l'Amour de Dieu. Mais devant le ''Verbe fait chair '' ils se ferment et s'enfoncent dans leur perplexité.

        C'est impensable, donc c'est impossible; c'est déconcertant, donc c'est scandaleux. Et ainsi toutes les excuses sont bonnes pour refuser Jésus-Christ, qui malgré tout, ne lésine pas sur les preuves de Son identité. Ils entendent Jésus-Christ mais ne L'écoutent pas. Il leur parle de liberté et ils répondent qu'ils n'ont jamais été esclaves de personne...Quel orgueil !

      Il leur parle de vérité et ils Lui répondent qu'ils connaissent très bien la Loi de Moise... Quel orgueil perfide ! Ils voient Jésus-Christ mais ne le découvrent pas. Comment découvriraient sa gloire divine ceux qui ne s'intéressent qu'à la gloire temporelle? Comment identifieraient-ils sa royauté ceux qui seulement s'intéressent à la domination politique ? Alors ils se ferment, s'endurcissent et refusent. La visite de Jésus-Christ les gêne trop ; elle les importunait hier et plus encore aujourd'hui. Ils ne lui ouvrirent pas la porte de leur cœur, de leur intelligence, de leur vie : pire encore ils Le persécutèrent et continuent cette œuvre. Ce qui se dit des juifs, ne pourrions-nous pas l'appliquer à nous?

    La visite du Christ nous gêne-t-elle?

      En ce prochain Noël 2006, Il visitera chacun de nous. Et nous, recevrons-nous sa visite? Noël n'est pas seulement un souvenir lointain: c'est un mystère sans cesse renouvelé, c'est Lui-même qui nous visite. Il nous visite dans le pardon du sacrement de pénitence, dans la communion de la sainte Messe, dans notre vie : telle personne, telle épreuve, telle maladie, un deuil, un échec peuvent bien être Jésus Lui-même qui vient jusqu'à nous.

      « Voici que Je me tiens à la porte et Je frappe » nous dit saint Jean de Notre-Seigneur. Les visites que nous fait Jésus chaque jour, et plus encore en ce jour de Noël peuvent être aussi imprévues, insolites et gênantes, comme le fut sa visite aux juifs en la Noël d 'alors.

        Que faire ? Ou nous laisser déranger par Notre-Seigneur ou non. Ou bien nous préférons notre petite tranquillité et alors nous trouvons de nombreuses raisons pour nous justifier (je n'ai pas le temps, ce n'est pas pour moi, Dieu ne me demande pas tant...) et toutes les excuses sont alors bonnes à nos yeux pour ne pas donner place, toute la place à Notre Seigneur Jésus-Christ dans notre vie, comme l'hôtellerie de Bethléem.

      Ou nous Lui ouvrons la porte de notre cœur et de notre vie, et alors plus grande ouverte elle sera, plus nous apercevrons que nous ne Lui donnons pas toute la place pour qu'Il habite réellement en nous. D'un seul regard, toute notre vie humaine passe devant nous : notre propre foyer, nos enfants, notre travail, nos relations, nos distractions, notre argent, notre culture.

      Tout cela est susceptible d'être visité par Jésus, et c'est là qu'Il doit être reçu. La visite que le Rédempteur nous fera le jour de Noël, sera-t-elle pour nous une triste visite manquée ou au contraire signifiera-t-elle la joyeuse entrée du Seigneur dans notre vie?

        « Voici que Je viens à la porte et Je frappe: si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, J 'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi » dit saint Jean dans l'Apocalypse.

      Voilà la vraie joie de Noël, celle qui provient d'un cœur et d une vie attentifs et disponibles au Roi qui vient sans cesse.

    Promettez-lui...

      ''Le Divin Enfant naquit. Allez vous agenouiller devant sa crèche et rendez Lui grâce d'être venu''. Plaise à Dieu que nous ne méritions pas ce si douloureux reproche qu'annonce saint Jean : « Il est venu chez les siens et les siens ne L'ont pas reçu''.

      Promettez-Lui, au moins pour vous, que sa visite ne sera pas inutile. Qu'au moins à partir de ces premiers temps de l'Avent vous ne vivrez pas comme s'il n'y avait pas un crucifix dans vos maisons pour recevoir vos prières quotidiennes, que vous ne vivrez pas comme s'il n'existait pas le sacrement de pénitence pour d'écharger vos âmes et les purifier par les mérites du précieux Sang de Notre-Seigneur, que vous ne vivrez pas comme si l'Eucharistie — qui nourrit vos vies de sa vie divine et vous transforme en Lui — ne se recevait que le jour de Pâques, ou même que les seuls dimanches de l'année.

      '' Le Divin Enfant est né, allez vous agenouiller...

        Promettez-Lui que vous ne vivrez plus comme s'il n'était pas juste et saint de conserver et de développer la vie surnaturelle en vos âmes, au moyen de l'observance des commandements et de la pratique des vertus chrétiennes ; que vous ne vivrez plus comme s'Il ne nous avait pas laissé des consignes d'amour vrai qui nous empêchent de vivre en païens durs et égoïstes ; que vous ne vivrez plus comme s'll ne nous avait pas rachetés à un prix si élevé; que vous ne vivrez plus comme si cette vie terrestre était votre tout, et comme s'Il ne nous avait pas promis une vie meilleur.

      En un mot: : puisqu'Il a voulu prendre notre nature humaine, promettez-Lui comme compensation de vivre fidèlement et comme vrais fils de Dieu, de sa vie divine.

      Que ce Noël 2006 change réellement quelque chose en vos cœurs, dans chacune de vos vies et dans notre paroisse et alors je pourrai vous souhaiter un joyeux et saint Noël... mais je vous le souhaite quand même saint et joyeux.

    abbé Xavier BEAUVAIS
    Fin.



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    Le Chardonnet, Décembre 2006  page 3 - 5
    Non-officiel. Peut avoir des erreurs!
    *********


    Il y a 70 ans, une croisade catholique

    — Abbé Xavier Beauvais —
      Le 13 octobre 1907, le petit Francisco Franco, cadet de la nouvelle promotion de l'Alcazar, là où les officiers s' occupaient à tremper le courage de leurs élèves, jurait à Dieu et promettait au Roi.

      C'était le point de départ d'aventures glorieuses. On lui apprit à croire à la Patrie, à l'Espagne catholique, au devoir de combattre et mourir pour elle ; on lui enseigna la morale exigeante du devoir et du sacrifice. Réputé officier exceptionnel en Afrique, il devenait le plus jeune commandant de l'armée espagnole, grade qu'il avait gagné au feu.

      1917. C'était l'année de la révolution bolchevique. C'est là que pour la première fois, il affrontait les forces révolutionnaires. C'est d'ailleurs de là, dit-on, à partir de ce moment-là que, comme catholique, Franco éprouvera une véritable horreur de la révolution et du communisme.

      Quand José Millan Astray nourrissait le projet d'établir et de mettre sur pied une Légion Étrangère, il ne cessait de penser à Franco qu'il définissait ainsi : « Le commandant Franco a les caractéristiques que doit réunir tout bon militaire, l'enthousiasme et l'amour du travail, le sens du sacrifice et une vie vertueuse».

      A 33 ans, il est le plus jeune général espagnol, le plus jeune général d'Europe. Il a l'amitié d'Alphonse XIII qui lui avait envoyé, alors qu'il était colonel de la Légion, une médaille bénite de Notre-Dame del Pilar. «Je te prie, lui écrivait-il sur un ton très amical, de porter cette médaille si militaire et si espagnole, qui te protègera
    sûrement».

      Les concepts d'Espagne, de foi catholique et de monarchie, étaient très unis depuis le Moyen-Age.

      Une révolution qui se profile

        Les élections qui amènent la majorité des députés du Front populaire, laissent Franco sérieusement songeur. Lheure de la révolution est arrivée. Quelques phrases sinistres prononcées au cours de la campagne électorale avaient déjà annoncé que cette heure sonnerait si le Front populaire triomphait.

      « Le jour de la vengeance, nous ne laisserons pas pierre sur pierre de cette Espagne que nous devons détruire pour refaire la nôtre » avait dit Largo Caballero qu'on  surnomma le Lénine espagnol.
     
      Franco voyait la révolution poindre et fit tout dans l'armée pour éviter de perdre la dernière chance de contenir les masses et éviter une guerre civile. « Il arrivera ce qui arrivera, mais où je serai, il n'y aura pas de communisme » avait-il dit au nouveau Président Zamora.

        De Cadix où il devait s'embarquer pour les Canaries, la ville venait d'être la scène de troubles  révolutionnaires graves. La populace avait brûlé un grand nombre d'églises et de couvents. Franco s'indigna de la carence de l'armée, le reprocha durement au gouverneur militaire. L'officier objecta qu'il avait reçu l'ordre de ne pas intervenir. Ce à quoi répondit Franco : «Ces ordres ne doivent pas être suivis, car personne ne peut ordonner à un militaire qu'il se montre indifférent quand on commet un crime près de lui et bien plus,
    si c'est un sacrilège».

      Les églises qui brûlaient encore furent la dernière vision que Franco emporta de l'Espagne dans son demi exil.

    Une Vendée à l'espagnole
     
      Cinq ans de république avaient mis le pays à terre. Franco annonce le soulèvement général de l'armée. Dans les régions où l'esprit de la Vieille Espagne subsistait, le succès du soulèvement militaire fut éclatant. Les unités carlistes étaient prêtes, et derrière les « requetes » déjà organisés, d'innombrables paysans descendirent de leurs villages, coiffés du béret rouge, fusil sur l'épaule pour combattre la révolution et l'athéisme, et, s'il fallait, pour mourir « pour Dieu, la Patrie et le Roi».  Pour ces durs paysans, le marxisme était une hérésie comme le libéralisme au temps d'Isabelle Il.

      On ne pouvait discuter avec lui. Ces paysans, comme les Vendéens, partirent à l'assaut des cités révolutionnaires comme des Croisés. C'était bel et bien une croisade qui commençait. L'ιnѕυrrєcтισn nationaliste s'était faite surtout contre tout ce que représentait le Front Populaire : anarchie, déchristianisation, socialisation, dictature des partis marxistes, qui devait se terminer dans la dictature communiste.

      Cela impliquait donc l'unité espagnole, la restauration de l'Église dans ses droits, le respect de la propriété, un état corporatif inspiré de la tradition de la vieille Espagne. Beaucoup ont vu en Franco, une sorte de croisé de la cause catholique contre l'athéisme révolutionnaire, et beaucoup le suivirent sur cette voie.

      La guerre avait été, en grande partie la rébellion des catholiques contre une révolution athée. Franco lança donc une véritable croisade dont le succès marquait le retour de l'Espagne à sa tradition, une tradition qui allait reprendre toute sa vigueur. Un immense élan de ferveur jeta au pied des autels, les soldats, les anciens
    prisonniers et leurs familles.

      Sans transition, les grandes villes espagnoles revenaient de Staline et de Bakhounine à sainte Thérèse d'Avila et saint Ignace de Loyola. La vieille Castille, catholique, appuyait les officiers qui préparaient le soulèvement contre la république philo-marxiste.

      Dieu et la Sainte Vierge ne pouvaient pas abandonner l'Espagne catholique contre la révolution athée. Franco sut alors gagner le cœur des traditionalistes et des monarchistes qui formaient une grande partie de la masse nationaliste.

    Une nouvelle Reconquista

      Dans sa reconquête de l'Espagne, le succès de Maqueda permit de contrôler la route qui le conduisait à Madrid. Mais alors qu'il s'y dirigeait, il ordonna à l'armée de bifurquer vers l'Est, c'est-à-dire vers Tolède. A ceux qui lui objectèrent que le risque était grand de perdre Madrid, il répondit : «C'est ce que j'ai décidé, car j'ai compris que dans toute guerre et plus encore dans les guerres civiles, les facteurs spirituels ont une importance extraordinaire».

      Franco allait à la rencontre des assiégés de l'Alcazar de Tolède qui n'ont pas seulement lutté pour l'Espagne mais ont défendu l'Occident catholique. En parcourant les ruines de l'Alcazar, Franco a certainement vécu de nouveau ce que le jeune Franquito avait juré, juré à Dieu de défendre la Patrie : un serment fidèlement tenu.
      « La libération de l'Alcazar, dit-il en sortant des ruines, est ce que j'ai désiré le plus ardemment dans ma vie, maintenant la guerre est gagnée».

      Dans la préface du livre d'Henri Massis et de Robert Brasillach « Le Siège de l'Alcazar », les cadets sont ainsi évoqués : « Les cadets, rien qu'avec leur cœur d'Espagnols, leur foi aveugle en Dieu, ont empêché que la Bête ne foulât aux pieds la royale enceinte qu'ils défendaient, dressant devant eux, poste avancé de la civilisation, les décombres de ses ruines glorieuses. Il était nécessaire de voir les donjons seigneuriaux s'écrouler, le sang de notre jeunesse arroser les champs de notre Patrie, les meilleurs de nos fils former la garde éternelle sous les étoiles, pour sauver la civilisation. Qu'il en soit donc ainsi. En récompense de notre sacrifice, nous ne demandons au monde que la compréhension et un peu de reconnaissance. L'Espagne sous
    la main providentielle de Franco, montre une fois de plus, les chemins de l'honneur et de l'histoire».

      Comment ne pas répéter cette prière d'un des assiégés, prière adressée à la Vierge souveraine: « Nous sommes peu, ils sont beaucoup. Mais le nombre n'est pas tout. Nous croyons, nous avons la foi. Ils ne croient pas, ils veulent détruire la foi. Ils pensent, c'est avec le cerveau. Nous prions, c'est dans le cœur. A moi-même, il m'arrive parfois de crier. Mais je n'ai pas d'effroi. Si je meurs, je meurs. Il ne s'agit que de moi. Ce que je crois ne meurt pas. Nous ne jurons pas, nous ne blasphémons pas ; nous n'avons que des pensées chastes. Les rouges pensent. Penser n'est rien. Nous croyons ».

      Que l'espérance ne quitte donc pas, chez nous, les forteresses que nous avons bâties. Gardons au cœur ce geste héroïque de vaillance pour Dieu et pour l'Espagne qui lui permit comme disait le Cardinal Archevêque de Tolède, de retrouver son âme catholique.

    Le Te Deum de la victoire

      L'Espagne libérée de l'hydre marxiste, alors que d'autres se seraient posés en demi-dieux, Franco, trop catholique pour s'abandonner à la tentation de l'orgueil qui guette si souvent tant de politiques, après un 'Te Deum' en l'église de Santa-Barbara, déposa son épée devant l'autel en remerciant Dieu d'une telle victoire.

      Il faut relire les paroles émouvantes qu'il prononça alors : « Seigneur, acceptez bénévolement l'effort de ce peuple qui fut toujours vôtre, qui, avec moi et en votre nom a vaincu avec héroisme l'ennemi de la vérité en ce siècle.
        Seigneur Dieu, dans les mains de qui résident tout droit et tout pouvoir, prêtez-moi votre assistance pour conduire ce peuple à la pleine liberté de l'Empire, pour votre gloire et celle de votre Église. Seigneur, que tous les hommes sachent que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant».

      Ce fut une scène extraordinaire dans l'Europe de 1939 où les impérialismes matérialistes s'entrechoquaient déjà avec une violence qui ne laissait guère d'espoir de sauver la civilisation occidentale et chrétienne. Elle expliquait pourquoi l'Espagne, fidèle à elle-même, ne pouvait pas devenir rouge.

        Le mouvement de 1936, sous la conduite de Franco, avait été en grande partie inspiré par la révolte des catholiques espagnols contre la persécution de la gauche républicaine. Le catholicisme était le lien le plus solide qui unissait les différentes familles politiques du mouvement. Le général Franco, lui-même, était d'une parfaite orthodoxie. Il avait rétabli l'Eglise dans sa position privilégiée d'antan, parce que Dieu a droit à tous les privilèges. Il avait proclamé le catholicisme religion d' Etat ; il avait rappelé la Compagnie de Jésus chassée d'Espagne par la république. Il avait rendu obligatoire l'étude de la religion catholique dans les écoles et les universités ; il avait abrogé la loi du divorce et rendu au mariage religieux sa valeur légale.

      « En cette matière, dira Franco aux Cortès en 1953, il n'y a pas de mystifications ou de tromperies. Si nous sommes catholiques, nous le sommes avec les obligations qui dérivent de ce fait. Pour les nations catholiques, les questions de la foi passent au premier plan des obligations de l'État. Le salut ou la perdition des âmes, la renaissance, la décadence de la foi, l'expansion ou la réduction de la vraie foi sont des problèmes capitaux en face desquels on ne peut pas être indifférent». On aimerait aujourd'hui entendre cela dans la bouche d'un évêque.

    Les bénédictions romaines
      Dès le mois d'août 1937, le Saint Siège reconnaissait « de jure », le gouvernement de Burgos et envoyait un nonce apostolique dans la capitale provisoire de l'Espagne. Le télégramme que Pie XII envoya à Franco à l'occasion de la victoire nationaliste, constituait une prise de position plus convaincante que les dissertations de laïques se posant en docteurs de la foi.

        En ce 70e anniversaire, rappelons le télégramme que le Pape Pie XII écrivait au Général Franco, le 1 er avril 1939 :
        « En élevant notre cœur vers Dieu, nous nous réjouissons avec votre Excellence, de la victoire tant désirée de l'Espagne catholique. Nous formons des vœux pour que votre cher pays, une fois la paix obtenue, reprenne avec vous une vigueur nouvelle, ses antiques traditions chrétiennes qui lui ont donné tant de grandeur. C'est animé de ces sentiments que nous adressons affectueusement à votre Excellence et à tout le noble peuple espagnol, notre bénédiction apostolique ».

      Ainsi béni par Pie XII, Franco lui répondait aussitôt :
        « C'est une grande émotion que me cause le paternel télégramme de Votre Sainteté, à l'occasion de la victoire totale de nos armes, qui ont lutté dans une croisade héroïque contre les ennemis de la religion, de la patrie et de la civilisation chrétienne. Le peuple espagnol qui a tant souffert, élève son Cœur, en communion avec Votre Sainteté, vers Dieu qui lui a donné sa grâce, et il Lui demande sa protection pour la grande œuvre de l'avenir.
      Se joignant à moi, il exprime à Votre Sainteté, son immense gratitude pour ses sentiments affectueux et pour sa bénédiction apostolique qu'il a reçue avec une religieuse ferveur et avec la plus grande dévotion envers Votre Béatitude ».

      Que s'élèvent nos cœurs vers Dieu pour que vive l'Espagne catholique, pour que vive la chrétienté, car l'«Espagne sans foyers chrétiens et sans temples couronnés par la Croix de Jésus-Christ ne serait pas l'Espagne grande, toujours valeureuse ; plus que valeureuse, chevaleresque ; plus que chevaleresque, chrétienne».

    abbé Xavier BEAUVAIS
    'LE CHARDONNET'
    Décembre 2006



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                                     St. Augustine (354 - 430 AD)

    Offline Twice dyed

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    27 mai, 1976, Montréal, Canada.
    https://transmettrelatradition.blogspot.com/2025/08/conference-de-mgr-lefebvre-montreal-27.html
    Mesdames, messieurs,
                Je suis heureux de me retrouver parmi vous pour quelques instants, puisque je ne suis que de passage cette fois-ci, alors que la fois dernière je suis tout de même resté je pense une bonne huitaine de jours au Canada. Cette fois-ci, je ne passe qu’un jour et demi, puisque demain je m’embarque pour Paris, où j’ai des confirmations aussi à donner dimanche prochain. Je reviens en effet des Etats-Unis très encouragé parce que j’ai pu voir, j’ai pu entendre.
                Il ne fait aucun doute que beaucoup de catholiques, aux États-Unis, ont les mêmes sentiments que ceux que vous avez, les mêmes désirs, les mêmes convictions. Et il me semble que  c’est là un signe que l’Esprit-Saint agit et ne veut pas que son Église catholique disparaisse, car, lorsqu’on entend ce qui se fait dans l’Eglise, malheureusement dans l’Eglise officielle, parfois même de la bouche de certains évêques. On est stupéfait de penser que certains évêques peuvent vraiment détourner de la foi catholique leurs propres fidèles, et manquer ainsi à tous leurs devoirs. C’était quand je suis passé à Houston, c’est le cas des archevêques d’Houston, qui demandaient comme condition aux enfants qui devaient recevoir la confirmation, d’aller passer quelques temps chez les pasteurs protestants, et chez les rabbins pour pouvoir entendre, et écouter la doctrine des pasteurs et la doctrine juive. Et cela ils devaient le faire avec leurs parents. Les parents devaient se rendre chez les protestants et chez les juifs pour écouter la doctrine enseignée par les protestants et par les juifs! C’était une condition sine qua non pour recevoir le sacrement de confirmation. Invraisemblable! on se demande si c’est possible; or j’ai vu cela écrit dans les journaux d’Houston.
                Evidemment on dira c’est un exemple, c’est une exception. Mais quand ça vient de la part des évêques, c’est tout de même une chose très grave. Et l’on peut dire que ce n’est pas là une exception. Car si les évêques, d’une manière générale, ne vont pas aussi loin que cet archevêque d’Houston, il n’en est pas moins vrai, qu’ils mettent dans les mains de millions d’enfants, un catéchisme qui n’est plus orthodoxe. Un catéchisme qui n’est plus catholique. C’est ce que m’avait dit d’ailleurs le cardinal Wright, quand j’ai parlé du catéchisme canadien au cardinal Wright à Rome. Il est chargé de tous les catéchismes, et vous savez qu’ici, j’avais répété les paroles du cardinal Wright, non pas au mois de novembre dernier, mais dans une conférence je crois que je l’avais fait peut-être sous les hospices, de la Maison St. Michel de Vers-demain. Et cette parole a été rapportée évidemment au cardinal Wright, qui n’a pas été content du tout que je diffuse une parole qu’il m’avait dit dans son bureau. Mais il m’avait dit explicitement: « oui, en effet, ces catéchismes canadiens ne sont pas catholiques.» J’avais dis au cardinal Wright: « mais pourquoi vous qui êtes chargés des catéchismes dans le monde entier, pourquoi ne l’interdisez-vous pas? -Ah! mais vous comprenez, c’est impossible, c’est la conférence épiscopale, qui est chargée de diffuser les catéchismes, il nous est impossible d’intervenir partout, d’intervenir dans toutes les circonstances. »Alors, j’ai eu l’occasion de le lui redire lorsque les trois cardinaux m’ont interrogé à Rome l’année dernière au mois de mai, un peu avant, au mois de mars, j’ai eu l’occasion de redire au cardinal Wright, je lui ai dis :
    « Vous qui êtes chargés de tous les catéchismes du monde entier, qu’est-ce que vous avez fait de ces catéchismes? Qu’est-ce que vous avez fait pour empêcher ces catéchismes? Songez que vous avez la responsabilité, après le St. Père, de l’enseignement de tous les catholiques du monde entier. C’est une chose très grave. Vous devriez interdire certains catéchismes.» La réponse est toujours la même: « que voulez-vous que nous fassions contre les conférences épiscopales?» Ils se lamentent! combien cette nouvelle organisation des conférences épiscopales, qui lient les évêques entre eux, qui font d’eux, non plus des évêques responsables de leur diocèse, mais une espèce de collège qui les lie les uns aux autres et qui, en définitive, les opposent au St. Siège. Le St. Siège se sent impuissant devant une conférence épiscopale, alors que le St. Siège ne se sent pas impuissant devant un évêque. La meilleure preuve c’est qu’il m’attaque personnellement. Si je faisais parti d’une conférence épiscopale, et je faisais une conférence épiscopale qui maintenant et avait les mêmes principes et défendait les mêmes traditions que celles que je défends, le St. Siège n’oserait rien dire mais parce que je me trouve seul, isolé, qu’aucun évêque n’ose prendre la responsabilité que je me vois obligé de prendre à cause de mon séminaire, eh bien delà, on m’attaque facilement, parce que je suis seul. Eh bien il est évident que devant un collège épiscopal, le St. Siège se sent impuissant. 
                Tout cela, ces petits événements montrent que les catholiques réagissent comme vous le faites, et comme le font les catholiques américains que je viens de voir dans toute l’Amérique où à peu près. J’ai visité St. Paul Minnesota, Spokane dans l’état de Washington, San Francisco, Los Angeles, le Colorado Sprint, tout près d’Envers dans le Colorado, puis Houston dans le Texas, et enfin je suis revenu à New-York, où évidemment New-York à été là je dirais la réunion la plus nombreuse et la plus vivante. J’ai donné trois cent soixante-quinze confirmations avant hier à New-York et il y avait plus de mille personnes dans la chapelle provisoire, comme la vôtre, dans un endroit où malheureusement on donne des banquets, puisqu’ils n’ont pas de chapelle assez grande pour recevoir mille personnes. Donc ça montre qu’il y a voyez-vous, partout, une réaction et le St. Siège le sait.
                En France c’est la même chose. J’ai eu l’occasion de visiter la France assez fréquemment et de donner des conférences partout chaque fois que je retourne, il y a toujours plus de monde, plus de gens qui réagissent, qui comprennent, qui voient le danger pour leurs enfants: les écoles qui ne sont plus catholiques, des écoles où l’on enseigne l’immoralité, les écoles où l’on déforme leurs enfants, et ils réagissent contre ces prêtres qui n’enseignent plus rien aux enfants. Les enfants ne savent plus leurs prières, ne connaissent pas leur catéchisme, ne savent absolument rien, alors les parents sont mécontents, et s’organisent entres eux, font des catéchismes, demandent à des prêtres, à quelques prêtres qui veulent bien les aider: Ils se réunissent autour d’eux. C’est ainsi que j’ai  eu l’occasion dernièrement de visiter Grenoble, Montpellier, Bézier, Lyon, que j’y ai trouvé beaucoup de personnes qui sont très, très agissantes.
                De même en Suisse, où j’ai eu l’occasion en Suisse Allemande, de faire aussi quatre conférences à Bâle, à Luzerne, à Saint Gall, et à Zurich, eh bien dans toutes ces villes, autrefois j’avais cent cinquante personnes, deux cent personnes,  maintenant c’est six cent personnes, c’est neuf cent personnes qui viennent écouter ces conférences.
                J’ai été invité également en Allemagne, eh bien à Bonn, il y a de cela environ six semaines, j’ai réuni, là aussi, environ neuf cent personnes, à Bonn en Allemagne. Et toutes ces personnes sont toutes dans les mêmes dispositions que vous, et même je dirais avec les mêmes peines, avec la même douleur.
                Car ce n’est pas sans douleur  que nous devons résister à la  destruction de l’Église. Nous voudrions bien qu’il n’est rien, nous voudrions bien que les choses soient normales, nous voudrions bien que la Tradition continue. Mais malheureusement nous sommes obligés de constater que depuis le Concile eh bien, l’Église est en train de se détruire. Le pape lui-même l’a dit. Alors comment comprendre que le St. Père voyant lui-même l’Église se détruire, et constatant lui-même que la fumée de Satan est à l’intérieur de l’Église, comment se fait-il que le St. Père ne soutienne pas au contraire ceux qui maintiennent la Tradition? C’est une  chose inconcevable!
                Comment expliquer cela? Je pense que nous devons faire un peu d’histoire. Pour bien comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons maintenant, il faut penser, il faut avoir lu dans les discours des papes, dans les livres qui nous parlent du libéralisme tout au cours du dix-neuvième siècle, qui nous font l’histoire du libéralisme dans le vingtième siècle, dans la première partie du vingtième siècle, pour nous rendre compte qu’il y a depuis plus de cent cinquante ans une conjuration contre l’Église. Une conjuration qui est scientifiquement préparée, qui est, je dirais diaboliquement préparée. Il y a depuis la révolution française en particulier, des groupes de sociétés secrètes, qui ont pris la résolution de détruire l’Église. Et comment détruire l’Église? Ils le disent eux-mêmes. C’est le pape Pie 1X qui a fait publié en 1844, par conséquent il y a plus de cent ans, il y aura bientôt cent cinquante ans que le pape Pie 1X a fait publier par Monsieur Crétinau- Joly, les actes de la Haute Vente des Carbonari, n’est-ce pas, des actes des francs-maçons. On les a découvert, et le pape a jugé bon de les faire publier pour que les évêques, les fidèles, les prêtres, soient conscients de ce qui se passe de ce qui  se trame contre l’Église.
                Qu’est-ce que disent ces actes de la Haute Vente? Nous mettrons dix ans, nous mettrons cinquante ans, nous mettrons un siècle pour arriver à ce que nous voulons, mais nous y arriverons pour faire passer nos idées, nos idées maçonniques dans l’Église et par l’Église,  par l’intérieur de l’Église. Comment nous y prendre pour essayer d’avoir un pape qui transmettra ces idées, qui sera à notre dévotion, peut-être sans le savoir mais qui diffusera nos idées, du moins qui permettra qu’on les diffuse? Comment arriver à cela? Et ça, c’est le pape Pie 1X qui publie çà, ce n’est pas moi qui invente ces choses-là. Vous pouvez le lire dans “Les infiltrations maçonniques dans l’Église”, du Père Barbier. Livre édité dans le début de ce siècle en1910. Vous verrez inscrit tous les actes de ces Carbonari, et ils disent ; “Nous pénétrerons dans les séminaires, nous pénétrerons dans les couvents, nous pénétrerons dans les sacristies. C’est là, que nous devons commencer par infuser nos idées, et peu à peu ces prêtres, ces séminaristes, deviendront des prêtres, ces prêtres deviendront des évêques, parmi ces évêques, certains seront choisis comme cardinaux, et avec ces cardinaux nous élirons un pape qui sera notre dévotion. Et alors, à ce moment-là, les prêtres et les évêques croiront marcher, c’est textuel ce que je vous dis, croiront marcher derrière les clefs de St. Pierre et ils suivront notre étendard. Voilà ce qui est inscrit, en 1844, publié par le pape Pie 1X. Donc, nous sommes avertis, le pape Pie 1X a publié ça pour nous avertir. On en n’a pas tenu compte et si les papes en ont tenu compte c’est après, le pape Pie 1X, le pape Léon X111, le pape St. Pie X surtout. St. Pie X qui a lutté aussi contre toutes ces machinations, toutes ces conjurations contre l’Église, n’est-ce pas. Il a dénoncé aussi ces sociétés secrètes. Il a dit que le modernisme s’appuyait sur des sociétés secrètes. Et en 1905, il y a une fondation à Milan faite par Fogazzaro, un Italien catholique moderniste, qui a fondé une loge catholique moderniste. Une loge à Milan par conséquent secrète, et il a, dans son livre “Il Santa”, le saint a publié ces idées. Il a dit la même chose que, c’est curieux qu’il respecte la même chose qu’on dit en 1844 les Carbonari. Il dit peut-être encore d’une manière plus claire, « comment arriverons-nous à faire passer nos idées modernistes à l’intérieur de l’Église. Plus en attaquant l’Église de l’extérieur. Non. En attaquant l’Église par l’intérieur, il faut que nos idées passent aussi par l’intérieur de l’Église. Et peut-être, il dit lui-même, il ne parle pas d’un siècle, il parle à ce moment-là de cinquante ans. Il dit peut-être dans cinquante ans, nous arriverons à faire passer nos idées par obéissance, voilà le terme qu’il emploie: par obéissance, nous y sommes en plein. Les idées modernistes passent à travers l’Église par obéissance, sous l’ordre des évêques, sous l’ordre de Rome. Nous sommes obligés d’accepter ces idées modernistes et si nous les acceptons pas, nous sommes condamnés.
                Alors, ce sont les papes qui nous ont mis en garde contre ces gens-là. Tous les papes depuis un siècle et demi, nous ont prévenu, il y a une conjuration dans l’Église, attention! Si l’on continue à laisser les idées modernistes se développer dans l’Église, il y aura des crises très graves à l’intérieur de l’Église, très graves. Ils nous ont prévenu. Le pape Pie V1, le pape Pie V11 déjà du temps de la révolution française, ont dit ces choses-là explicitement: “Prenez garde, les sociétés secrètes sont à l’oeuvre, et elles finiront par triompher, si les catholiques ne résistent pas et si les évêques ne sont pas prudents et vigilants. “ Alors tout ça s’est développé, développé, développé. Les séminaires ont été en effet infestés de ces idées, et on répandait dès 1945, tout de suite après la deuxième guerre mondiale, dans les séminaires, toutes les feuilles de Theillard De chardin .Toutes les feuilles des modernistes circulaient à l’intérieur des séminaires, et ont corrompu tous ces séminaristes qui sont devenus prêtres, qui sont évêques maintenant et qui ont des idées modernistes et ce sont eux qui ont fait le Concile. Alors, ça explique la situation dans laquelle nous, nous trouvons. On vous dirait, mais enfin comment se fait-il que, quand même, pourquoi le pape ne résiste-t-il pas? Pourquoi le pape n’arrive-t-il pas enfin d’empêcher ces choses-là, à faire comme St. Pie X, à faire comme Pie 1X, à faire comme ces prédécesseurs. Il faut le dire: le St. Père a été élevé dans un milieu moderniste. Tout jeune, tout enfant, tout jeune homme qu’il était, il était plongé dans ce milieu. Il a été dans ce milieu. Le pape a été élevé dans ce milieu. Dans sa jeunesse, son père était déjà démocrate chrétien, ces amis étaient des modernistes, alors, il a été élevé dans ces idées, et il n’est pas nécessairement dit, que le pape étant pape n’a plus les idées qu’il avait quand il était jeune. Le pape ne change pas tout d’un coup d’idées, de pensées, lorsque il devient pape. Et par conséquent il ne faut pas s’étonner que dans le Concile, le pape n’ait pas réagi  comme aurait réagi St. Pie X, comme aurait réagi le pape Pie 1X, où un Léon X111.
                Or voyez-vous, il y a eu donc cette ambiance dans le Concile qui fait, qu’il n’y a pas eu de résistance à cette influence moderniste qui s’est exercée par un groupe de cardinaux en particulier, qui étaient commandés, qui étaient dirigés en quelques sortes par le cardinal Liénart. Or, il y a deux mois à Rome, dans la brochure “Quiesa Viva” qui est une brochure traditionaliste, cette brochure a publié, je l’ai vu de mes yeux à Rome, a publié au dos de la couverture la photographie du cardinal Liénart, avec toutes  ses appartenances maçonniques. Le jour de la date de son inscription à la maçonnerie, le degré auquel il appartenait à la maçonnerie à telle date, le degré ensuite auquel il est monté, vingtième degré, puis trentième degré de la maçonnerie, attaché à telle loge, telle loge, tel endroit, tel endroit; et je n’ai pas entendu dire que depuis environ deux mois où trois mois que cette publication a été faite, qu’il n’y ait eu aucune réaction. Aucune contradiction. Or malheureusement je dois vous dire ce cardinal Liénart c’est mon évêque. C’est lui qui m’a ordonné prêtre, c’est lui qui m’a sacré évêque. Je n’en peux rien, heureusement que les ordres qu’ils donnent sont valides, mais c’est tout de même avec beaucoup de peine que j’ai appris cela.
                Mais c’est ce qui nous explique, le cardinal Liénart est mort depuis trois où quatre ans, que le cardinal Liénart ait été le chef du groupe des cardinaux libéraux pendant le Concile. Et ces cardinaux libéraux vous les connaissez aussi bien que moi. Les cardinaux libéraux, ce sont tous les cardinaux des bords du Rhin. Ils ont d’abord fondé une alliance Européenne, ils l’ont appelé “ alliance Européenne ”, le cardinal Alfrink, le cardinal Frings, le cardinal Höffner, le cardinal Liénart, le cardinal Gerbier, le cardinal König n’est-ce pas, ont fondé une association, et les théologiens qui les aidaient, les experts ont fondé cette revue qui s’appelle L’I.D.O.C. qui était diffusée énormément pendant le Concile, et qui a fait des pressions sur tous les pères. Nous recevions chaque jour, dans nos boîtes aux lettres des pères conciliaires, dans nos hôtels, une quantité de papier venant de cette organisation I.D.O.C. qui existe encore, et qui est tout à fait, tout à fait moderniste. Tout à fait enfin, qui n’est plus catholique. Ce sont ces cardinaux qui ont fondé cette association, et qui ensuite est devenue une association mondiale, pendant le Concile; d’autres cardinaux se sont joints à eux et il faut le dire. Il ne faut pas avoir peur de le dire, ces cardinaux-là ont triomphé pendant le Concile. Ce sont eux qui ont eu le haut du pavé pendant le Concile. Ce sont eux qui ont fait passer ce qu’ils voulaient pendant le Concile. Nous avons eu beau essayer de changer quelques formules dans les schémas, de changer quelques phrases dans les actes du Concile. Nous n’avons pas réussi a changer l’esprit.
                Or l’esprit, est un esprit libéral, libéral. A travers les actes du Concile, on peut très bien apercevoir toutes les idées libérales, d’égalité, de fraternité, de liberté. La liberté est mise sur le pavois, dans le schéma “Gadium et  spes”. La liberté de conscience est acceptée par le fait qu’on accepte l’objection de conscience. L’objection de conscience est acceptée explicitement dans le schéma “Gadium Et spes”, la déclaration est acceptée explicitement contre l’armée. Mais si on accepte l’objection de conscience contre l’armée, on peut l’accepter pour tout. Il n’y a pas de raison! Je ne vois pas pourquoi, un jeune homme refuserait de servir dans l’armée sous prétexte qu’il dit: moi ma conscience m’ interdit de faire parti de l’armée, m’interdit de porter un fusil, m’interdit donc d’accepter l’incorporation dans l’armée. Il n’y a pas de raison que ce jeune homme, ne dise pas ensuite, que sa conscience lui interdit d’obéir aux lois de l’état, où des lois qui sont bonnes, et lui interdisent d’obéir aux lois de l’Église; il n’y y a pas de raison. Une fois qu’on met l’objection de conscience à la base de sa conduite, on peut le faire sur tous les  plans.
                Or que l’Église fait accepter cela, que l’Église ait accepté l’objection de conscience absolument, c’est détruire la loi. Il n’y a plus de loi. Or la loi c’est Notre-Seigneur Jésus-Christ, il ne faut pas l’oublier. N.S.J.C. est notre loi. Le seul fait qu’il soit le Verbe de Dieu, il est la loi, il est la loi vivante que nous devons suivre, il nous a dit de suivre ses préceptes, il est la vérité, la voie, et la vie. Il est notre loi. Alors attaquer la loi, dire qu’il n’y a plus de lois, que c’est nous qui devons faire la loi, chacun pour nous, chacun sa conscience, la liberté de conscience, c’est absolument ruiner la loi du bon Dieu, ruiner les ordres que le bon Dieu peut nous donner, donc contre N.S.J.C.
                Ensuite,  liberté des religions par le schéma de la déclaration sur la liberté religieuse. Et cette déclaration sur la liberté religieuse est très grave, Elle est également contre le règne de N.S.J.C. Pourquoi? Parce que, il est évident que si on accepte toutes les religions, eh bien, la religion de N.S.J.C. est une entre les autres religions. Donc elle doit avoir sa petite place comme les autres; mais elle n’a pas le droit de prendre toute la place. Elle n’a pas le droit. Donc la religion catholique ne peut pas être la religion d’un État par exemple. Ça va à l’encontre de tous les États catholiques. Les États catholiques doivent disparaître au nom de la liberté religieuse, au nom du Concile, et c’est ce qui se fait. Je vous l’ai déjà dis, je crois dans ma dernière conférence, quand je vous ait cité l’exemple de la Colombie.
                Mais maintenant, je puis vous ajouter que j’ai eu l’occasion de rencontrer le nonce de Berne depuis, et que je lui ai dis cela, parce qu’il me disait: “ Vous devez signer, vous devez signer que vous accepter le Concile, il faut signer, vous n’avez pas le droit de refuser le Concile.
    ”J’ai dit: ”écoutez, au nom du Concile, vous détruisez tous les États catholiques, vous refusez l’existence dans le monde, d’un État catholique.”
    Il m’a dit: «Oui, oui c’est exact.»
    Ah! j’ai dit: «Alors c’est un peu fort, vous dites oui, comme ça tout simplement.»« Oui, oui c’est impossible, on ne peut plus concevoir un État catholique dans le monde d’aujourd’hui, c’est impossible, il ne faut pas chercher cela.»
    Alors, je lui ai cité l’exemple de la Colombie. «Ah! mais ce n’est pas seulement en Colombie que le St. Siège a demandé de changer la constitution pour supprimer le premier article qui dit que la religion catholique est la seule religion du pays. Pays ici aussi en Suisse. »
    «Ah! j’ai dit, alors c’est vous qui êtes à l’origine de la suppression du premier article de la constitution du Valais, de L’état du Valais».
    Il m’a dit: «oui, oui.»
    C’est tout de même un peu fort, mais j’ai dit: “Qu’est-ce que vous faites du règne social  de N.S.J.C.”
    “Ah! c’est plus possible maintenant.”
    “Mais qu’est-ce que vous faites alors, de l’encyclique “Quas Primas”, du pape Pie X1, qui proclame que c’est un dogme, un dogme que nous devons croire de notre foi, qui est le règne social de N.S.J.C. Tous les jours nous disons dans le Pater, adveniat Regnum tuum, que ton règne arrive. Alors qu’est-ce que vous faites de cela”.
    “ Ah! mais le pape ne ferait plus cette encyclique aujourd’hui.” Voilà, ce que m’a répondu le nonce de Berne il y a de cela, un mois et demi, quand j’ai été chez lui. Or, vous savez que les nonces n’ont pas d’idées personnelles, en principe. Les nonces sont l’écho de ce qui ce dit à Rome. Ils n’ont pas le droit en quelque sorte d’avoir d’idées personnelles, tout ce qu’ils disent, ne peut-être que l’écho de ce qui se fait à Rome, ou de ce qui se dit à Rome. Par conséquent, si le nonce de Berne m‘a dit cela sait que c’est l’esprit qui règne à Rome actuellement. Et vous avez vu aujourd’hui même, Monsieur Leduc m’a montré dans un journal de Montréal sur la cité du Vatican, les difficultés entre Rome et l’Espagne; et je pense vous l’avoir dit la fois dernière dans ma conférence. Vous verrez dans quelques temps, c’est l’Espagne qui sera attaquée par le Vatican. C’est l’Espagne qu’on supprimera. On supprimera l’Espagne catholique. On supprimera ce qu’il y a dans la constitution de L’état catholique d’Espagne qui encore c’est le seul État d’Europe qui a cela maintenant que la religion catholique est la seule religion reconnue dans L’état Espagnol. Ce sera supprimé et ce sera supprimé par la volonté du St. Siège, au nom du Concile.
                Alors, je vous demande, si nous avons le droit de suivre ces idées-là? Est-ce que vraiment des prêtres conscients de ce qu’ils sont, ont le droit de dire, nous ne voulons plus du règne de N.S.J.C. sur nos sociétés? C’est absolument ce qu’on dit les Juifs lorsqu’ils ont fait crucifier N.S. “ Nolumus hunc regnare super nos” Quand Pilate leur a montré, “Voilà votre Roi”. “Nous ne voulons pas de ce Roi-là. Crucifiez-le, nous ne voulons pas qu’il règne sur nous.” C’est la même chose qui se dit à Rome actuellement. Nous ne voulons pas qu’il règne sur la terre. Ce n’est pas autre chose. Et c’est très grave. Nous sommes dans une situation invraisemblable. Alors moi, je dis non, quand on me demande de signer cela, comme m’a dit Mgr. Benelli il y a aussi six semaines, le 19 mars. Ça fait deux mois, , un peu plus de deux mois, j’étais chez Mgr. Benelli, le 19 mars le jour de St. Joseph, à 11 heures du matin. J’étais dans son bureau au Vatican et il m’a dit lui-même:  “ Je vois tous les jours le St. Père et après la conversation que nous allons avoir dans quelques instants entre nous, je vais immédiatement me rendre chez le St. Père ensuite pour lui dire quel a été notre conversation.” Alors, il m’a dit: “ vous devez signer une lettre immédiatement que vous acceptez le Concile, que vous acceptez les réformes post-conciliaires, vous acceptez toutes les orientations post-conciliaires” et il m’a pris un missel nouveau, et il me l’a mis dans les mains et il m’a dit: “Monseigneur, vous devez dire cette messe dans toutes vos maisons, et vous devez signer ça, tout de suite.” J’ai dit: “non, impossible, je ne veux pas trahir ma mère l’Église, je ne veux pas trahir l’Église, Impossible.” Alors, voyant que je ne voulais pas signer tout de suite, il m’a dit: “ Enfin vous restez bien quelques jours à Rome.” Oui, en effet, je reste jusqu’à mardi soir, à Rome. “Eh bien! Monseigneur je suis à votre disposition, de jour et de nuit. Il m’a dit: de jour et de nuit, pour vous aider à rédiger cette lettre et à ce que vous la signiez. Le pape veut que vous signiez cela.” J’ai dit: “Ecoutez, je ne le ferai certainement pas avant mardi. Certainement que je ne vous signerai pas ça avant mardi. Je rentrerai chez moi, et puis je verrai, je réfléchirai, et j’irai voir le nonce, et nous verrons enfin ce que je pourrai répondre à votre demande. Mais il est évident qu’il n’est pas question de signer une feuille comme celle-là; et si je devais faire une réponse, ce serait une réponse en disant que je ne puis pas, absolument pas, signer quelque chose qui contredit tout ce que les papes ont dit avant. Il faut choisir: où nous acceptons le Concile, les réformes et tout ce qui se fait au nom du libéralisme, où nous acceptons ce que les papes précédents ont dit pendant un siècle et demi.” Alors quand j’ai dis ça à Mgr. Benelli, quand j’ai dis ça aux trois cardinaux qui m’ont interrogés, vous n’avez pas le droit, de juger le pape d’aujourd’hui d’après les papes précédents. Mais que voulez-vous que je fasse? Les papes ont parlé, ils ont parlé clairement, ils nous ont enseigné la vérité pensant deux mille ans. Maintenant, vous me dites une autre chose, une chose qui contredit ce que les papes ont dit. Ce n’est pas moi qui juge le pape. C’est la Tradition qui juge le pape. Ce sont les autres papes, qui le jugent lui-même. Moi je ne fais que constater. On m’a enseigné au séminaire ce que j’enseigne à mes séminaristes, on vous a enseigné vous-même quand vous étiez au séminaire, on vous a enseigné la même chose. Maintenant, parce que vous, vous avez changé les choses, vous condamnez les choses que vous avez apprises quand vous étiez au séminaire vous-mêmes. Comment vous expliquez ces choses-là? Vous me condamnez moi, pour des choses que vous avez apprises vous-mêmes, et que vous avez enseigné à d’autres pendant cinquante ans. -Ah! mais ce n’est pas vous qui faites la vérité! mais ce n’est pas vous qui faites la vérité, c’est le pape qui dit ce qu’ est la vérité. - Ah, mais ce n’est pas moi qui fais la vérité, mais ce n’est pas le pape qui la fait non plus. La vérité existait avant le pape Paul V1.” J’ai dit: “Alors, si un enfant, lorsqu’un qu’un enfant de dix ans a son catéchisme dans les mains,  son vieux catéchisme d’autrefois, et qu’il apprend son catéchisme et que tout à coup un prêtre lui dirait: « non, ce n’est pas ça qu’il faut croire maintenant, maintenant tu dois croire le contraire de ce qui est marqué la dedans. Ce petit enfant peut lui dire : “ Non ce n’est pas vrai. Ça c’est ce qui a été enseigné pendant deux mille ans. Moi, je crois ce qui a été enseigné pendant deux mille ans. Ce n’est pas vous qui avez la vérité, c’est le catéchisme qui à la vérité, puisqu’il a été enseigné par l’Église pendant deux mille ans. Je n’ai pas le droit de croire autre chose.”
                Alors donc, c’est la même chose. Un enfant est capable de dire ça. On n’a pas besoin d’être théologien pour çà. C’est simple comme bonjour. Mais on veut nous dire, “Eh bien, vous devez obéir à l’Église d’aujourd’hui . L’Église d’hier elle est morte.  Elle est morte, l’Église d’hier. Ça, c’est l’Église morte. Alors il y a l’Église vivante qui est l’Église d’aujourd’hui. L’Église vivante c’est le pape. Donc vous devez vous soumettre à tout ce que vous dit le pape. C’est absolument erroné, ce n’est pas vrai.
                Qu’est-ce que le pape? Qu’elle est la définition du pape? Qu’est-ce qu’il est le pape? Qu’est-ce que nous sommes, évêques? Qu’est-ce que sont, les prêtres? Ils ne sont que les témoins, les témoins du passé, les témoins de ce que N.S. a dit. “Eritis mihi testes”. Vous serez des témoins, vous serez mes témoins, partout, dans le monde entier et dans génération en génération vous serez mes témoins. Qu’est-ce que ça veut dire un témoin? C’est celui qui raconte ce qui s’est passé autrefois, il répète. Donc on répète, on répète, on répète de génération en génération, on explique c’est certain, mais la révélation est terminée après le dernier des apôtres, et donc pour les papes leur charge c’est de transmettre cette foi de génération en génération et de faire attention justement pour que cette foi soit exactement la même. On ne change pas la foi de l’Église, c’est le rôle au pape, et il doit confirmer leur pères dans la foi, et pas dans une autre foi dans une autre vérité. Ça ce n’est pas possible. C’est le rôle même du pape, ça.  Alors on voudrait nous dire n’est-ce pas que tout ce qui s’est dit dans le passé, ça ne compte plus maintenant. Tous les Conciles, tout ce qui a été dit, le serment anti-moderniste, tout ce qu’a dit le pape St. Pie X, tout ça, non, non, non, mais non, ne regardez plus cela. Ne jetez plus les regards sur le passé, maintenant vous vivez aujourd’hui, en 1976, eh bien, vous devez vous conformer à ce que le pape vous dit aujourd’hui, en 1976. Et vous avez pas a considérer ce qui s’est dit avant lui. Alors demain, demain le pape dira autre chose, alors aujourd’hui on dit ça, et puis après demain si le pape dit encore autre chose, on obligerait de croire encore autre chose, alors il n’y a plus de vérité. C’est l’évolution continuelle, une évolution continuelle, un changement continuel, ça ce n’est pas possible. Nous ne pouvons pas, nous ne pouvons pas admettre ça. C’est absolument contraire à l’Église, il n’y a plus d’Église puisque c’est comme ça. Nous n’avons plus la foi.Et nous devons avoir la foi en N.S.J.C.
             
    Or je suis certain qu'en analysant tout ce qui se fait depuis le Concile, nous pouvons dire d'une manière absolument certaine, que toutes ces choses vont contre le règne de N.S.J.C. contre la divinité de N.S.J.C. Parce qu'on ne croit plus en la divinité de N.S.J.C. On veut le réduire à surhomme, un homme, mais on ne veut plus de la divinité de N.S.J.C. Parce que précisément, si on accepte la divinité de N.S.J.C., on est obligé d'accepter sa Royauté. S'il est Dieu, que voulez-vous qu'on fasse? Il est Dieu, il est Dieu. Il sera le seul Dieu "Tu solus altisimus", "Tu solus dominus", on le chante dans le gloria in excelsis deo. C'est toi, le seul Seigneur, c'est toi, le seul très haut, voilà ce que l'on chante. Donc N.S. sera le seul qui viendra sur les nuées du ciel pour nous juger, il y en a pas d'autre. On aura beau faire, il y aura bien des protestants à ce moment-là, il y aura bien des musulmans, il y aura bien des bouddhistes, ils seront devant N.S. devant leur Créateur, devant leur Maître et devant leur juge. Ils auront beau dire: Mais moi je serai jugé par Bouddha, moi je veux être jugé par Mahomet, moi je veux être jugé par Luther. Il n'y a plus Luther, il n'y a plus de Bouddha, il n'y a plus de Mahomet, il n'y a plus rien, il n'y a plus que N.S.J.C. Où  vous avez été soumis à N.S.J.C. et vous irez au ciel où vous avez été contre le règne de N.S.J.C. et vous irez en enfer. Il n'y a pas de problème. C'est clair. Il y a le règne de N.S.J.C. On n'y croit plus. On admet toutes les religions, chacun peut penser ce qu'il veut, chacun peut avoir la religion qu'il veut, on n'a pas le droit d'imposer une religion. Bientôt vous n'aurez plus le droit même ce sera peut-être mis dans le prochain synode, attention le prochain synode qui va faire de la catéchèse. Vous n'aurez bientôt plus le droit d'imposer votre religion à vos enfants. Ah! non, non, non, la liberté, vous n'avez pas le droit. On a pas le droit d'imposer une religion à quelqu'un. Mais alors qu'est-ce que N.S.? Est-ce que N.S. n'est pas notre Roi, justement, notre chef? N.S. est-ce que ce n'est pas Lui qui à le droit de nous imposer sa religion, c'est Lui qui l'a faite la religion. Il est le coeur de notre religion, le coeur de la seule religion. Il n'y a pas d'autre religion que la sienne, il n'y en aura pas d'autre au ciel. C'est cela que nous devons croire.
                Or maintenant, on n'y croit plus. Depuis ce fameux Concile Vatican 11, on admet toutes les religions, et c'est désastreux de voir comment sont reçus tous ceux qui sont, au fond en définitive, nos ennemis. Regardez ce que sont les musulmans: vous avez bien vu la guerre qui vient de se produire a Beyrouth, qu'est-ce qu'ont fait les musulmans? ils ont tué les chrétiens. Ils tuent les catholiques, et c'est un des buts de la franc-maçonnerie, de faire disparaître la communauté catholique du Liban. C'est la seule qui soit encore importante en Extrême Orient, au proche Orient, dans le proche Orient. Il faut la détruire. Il y avait le Vietnam catholique, le Sud Vietnam catholique, très catholique; eh bien, on a détruit le Vietnam catholique. Tout ça, c'est maçonnique, tout ça est voulu par la maçonnerie, et tout ça est accepté. L'Église ne proteste pas. Pas de protestation, pas de protestation officielle, pas de défense de ces États catholiques, de ces populations catholiques. Nous sommes dans une situation vraiment incroyable, et c'est cela le fond de tout le problème. Où nous acceptons la divinité de N.S.J.C., où nous l'acceptons plus.
                Et c'est tout le problème liturgique. Toute la réforme liturgique est basée là-dessus, parce que le règne de N.S. c'est son règne Eucharistique aussi. C'est son règne par la Sainte Messe. C'est son règne par son Eucharistie. Où on croit en la Présence réelle de N.S.J.C. notre Dieu dans la sainte Eucharistie, où on n'y croit pas. De même que l'on croyait où l'on croyait pas, quand N.S. les gens de la Palestine voyaient N. S. , il y en avait qui croyaient en N.S. il, y en avait qui ne croyaient pas en Lui, qui étaient plutôt des scribes et des pharisiens, ils l'ont attaqué et ont dit: Il se fait Dieu, il se fait Dieu, mais il  ne l'est pas. Nous refusons cet homme-là! nous ne croyons pas que cet homme-là est Dieu. Èvidemment c'est un mystère, un grand mystère. C'est ce qu'à dit St. Paul. Je prêche Jésus-Christ crucifié, scandale pour les gentils, scandale pour les Juifs. Oui scandale, parce que dire qu'un homme est Dieu évidemment, il faut avoir la foi, c'est tout, il faut avoir le don de la foi parce que , c'est difficile pour nous de penser qu'un homme comme nous, une personne humaine comme nous, c'est la personne Divine, c'est Dieu Lui-même, c'est celui qui nous a crées, c'est celui qui a créé le monde, les étoiles, toutes les galaxies jetées dans l'espace, tout ça, c'est cet homme-là, c'est cette personne-là qui a créé tout. C'est un mystère! bien sûr que c'est un mystère, mais il a prouvé da divinité N.S.J.C. il l'a prouvé. Nous venons encore de le lire aujourd'hui dans l'Évangile de l'Ascension: pendant les 40 jours que N.S. a été ressuscité, qu'il est resté avec les apôtres, il a prouvé qu'il était Dieu. Il a prouvé sa Divinité, et de quoi leur a-t-il parlé? "De regno dei" du règne de Dieu. C'est la seule chose qui est dite de NS. aujourd'hui dans l'évangile même. Loquebatur eis de regno Dei: il leur a parlé du Royaume de Dieu, du règne de N.S. de son règne à Lui car il est Dieu. Voilà tout ce que N.S. leur a enseigné pendant les quarante jours. Nous ne devons pas avoir d'autres objectifs ici-bas, le règne de N.S. en nous, suivant N.S. parce qu'il est notre Dieu. Faire suivre par nos familles, Notre-Seigneur qui est Dieu et faire en sorte que la société soit catholique, qu'elle l' ait pour règne, qu'elle ait pour Roi N.S.J.C.
                C'était si beau autrefois votre Canada catholique, pleinement catholique, entièrement catholique, à 100% je puis dire, le Québec ici toute votre région. J'ai connu çà en 1955; pour la première fois, je suis venu au Canada, eh bien, on sentait dans la population catholique du Canada le Royaume de N.S.J.C. Les processions du St. Sacrement, les vocations en quantité, les écoles des frères, les écoles des soeurs, remplies de novices, de postulants, de postulantes, des prêtres en quantité. Monseigneur Cabana me faisant visiter son séminaire de Sherbrooke tout plein, fier de son grand séminaire, magnifique construction me montrant tout cela, qu'est-ce qu'il reste? qu'est-ce qu'il reste? qu'est-ce qu'il reste dites-moi? où sont les processions du St. Sacrement? où sont les séminaristes du séminaire de Sherbrooke? le séminaire vendu après vingt ans d'existence. Où sont les séminaristes? que sont devenus les séminaristes? qu'est-ce qu'on enseigne aux séminaristes? que seront ces futurs prêtres?
                La plupart seront marxistes, seront révolutionnaires. On ne leur enseigne plus que N.S.J.C. est le Roi, on leur enseigne pas que la messe est quelque chose de hiérarchique, car toute la révolution vient de là dans la liturgie. La messe est une messe démocratique, la messe nouvelle. La messe ancienne est une messe hiérarchique, qui nous enseigne l'hiérarchie, Dieu, le prêtre et les fidèles. Le prêtre étant en effet entre Dieu et les fidèles. Or, maintenant, on veut démocratisé le prêtre on veut dire que c'est un homme comme les autres, et qu'il est simplement qu'un président de table c'est tout, et que tout le monde est autour de la table, et que bientôt, eh bien, on choisira un autre président peu importe, le prêtre n'est plus rien, il se met au niveau des autres. Il n'a plus qu'une présidence. Alors que tout cela est faux. Le prêtre à un caractère sacerdotale qui le met presque au niveau de N.S.J.C. ,mais oui c'est un fait. Par notre sacerdoce, nous participons au sacerdoce de N.S.J.C., et ce sacerdoce de N.S.J.C. est comme N.S.J.C. qui est Roi par nature, par essence; il ne peut pas, ne pas être Roi, c'est impossible, s'il est Dieu. Comment voulez-vous qu'il ne soit pas Roi? cet homme, cet homme qui nous apparaît sous les traits d'un homme, qui est la nature humaine, mais qui est la personne divine, une seule personne en N.S. il y a deux natures, mais une seule personne, la personne divine; dans la personne tous les gestes que faisait N.S. étaient des gestes de Dieu, toutes les paroles de N.S. étaient des paroles de Dieu, tout ce que N.S. à fait en Palestine c'était des actes de Dieu, de Dieu Lui-même. Donc il est Roi par nature, il l'a prouvé d'ailleurs qu'il était Roi. Il a dit à Pilate: "Oui tu dis bien je suis Roi." Je suis Roi, il est bien Roi N.S.J.C., et il est prêtre, par sa nature aussi il est prêtre. C'est Lui, le grand prêtre, le grand prêtre, parce qu'il est l'intermédiaire justement entre Dieu et les  hommes , c'est Lui qui par sa croix, par son sacrifice de la croix nous a sauvé, il y en a pas d'autres. Il n'y a pas un autre homme. "Et non est in alio aliquo salus; nec enim aliud nomen est sub caelo datum hominibus, in quo oporteat nos salvos fieri." dit St. Pierre après l'ascension justement, il le dit à tous les Juifs réunis. Il n'y a pas de salut en dehors de Lui, il n'y a pas un nom, qui nous est donné par lequel nous puissions être sauvé en dehors de celui de Jésus, le seul nom par lequel nous puissions être sauvés. Tout cela c'est la réalité d'aujourd'hui encore. Ce n'est pas une histoire qui s'est passée il y a deux mille ans, qui ne nous intéresse plus, c'est une histoire d'aujourd'hui, c'est notre salut, c'est ce que nous devons rechercher. Or actuellement,, je vous le dis encore une fois, la messe, la messe nouvelle n'est plus, ne signifie plus vraiment la Royauté de N.S.J.C., et le sacerdoce de N.S.J.C. Et ça, c'est la ruine de l'Église, la ruine de l'Église. Parce que la liturgie est une école voyez-vous, une école de la foi. Même si vous n'avez pas fait de théologie, vous allez à l'Église, ensemble donc quand vous aviez dix ans, douze ans, vous étiez à l'Église, vous regardiez le prêtre agir et vous aviez l'impression: il monte à l'autel, il y a la croix de N.S.J.C. Il y a N.S. qui est présent dans le tabernacle, il y a le prêtre qui est à l'autel, il offre, et pendant un certain temps il est silencieux, il est comme parti de la terre, il est au ciel avec le Bon Dieu pour aller chercher Notre-seigneur, et pour Le mettre sur l'autel par ses paroles. Puis tout d'un coup, le prêtre s'agenouille devant qui? devant quoi? pourquoi il s'agenouille? Il s'agenouille devant son Dieu qui est arrivé, qui est sur l'autel là! il s'agenouille une fois, puis il s'agenouille deux fois, il s'agenouille devant le pain qui est transformé, qui est devenu, qui est devenu le corps de N.S.; il s'agenouille de nouveau devant le sang, devant le vin qui est devenu le sang de N.S. Alors c'est pour vous, c'est une leçon, le bon Dieu, le prêtre, et nous. Et bientôt je vais recevoir N.S.;, le prêtre va me donner N.S. dans mon coeur, dans mon âme, dans mon corps. Voilà toute la hiérarchie, toute la foi, c'est mon Roi que je vais recevoir, c'est mon Créateur. Puisque le prêtre a tant de vénération pour l'Eucharistie, il adore l'Eucharistie, c'est Dieu, ce n'est pas possible autrement, c'est Dieu. Si le prêtre prend avec soin l'Eucharistie,  nous la met, cette Eucharistie, sur les lèvres, parce que nous sommes indignes de la toucher de nos mains, nous pouvons seulement la recevoir comme cela, des mains du prêtre, et nous nous transformons en N.S.J.C. et nous recevons véritablement en nous N.S.J.C.: c'est toute notre sainte religion.
                Imaginez, maintenant! voyez maintenant, comment, il n'y a plus de St. Sacrement sur l'autel. Il n'y a même plus de croix sur l'autel. Il y a quelque fois encore deux cierges et encore! Ils sont mis de coté de chaque coté de l'autel, sur une table nue, complètement nue. Et quelle table! Bien souvent, une simple table en bois, qui remplace ce bel autel en marbre avec les reliques des saints, dans lequel se trouvait les reliques des saints et des martyrs, qui signifiaient le sacrifice des martyrs unis au Sacrifice de N.S.: tout cela, on en a plus besoin maintenant, même à Rome. Quand on va demander maintenant au vicariat de Rome, pour avoir des pierres consacrées, des pierres d'autel consacrées, car c'est depuis le quatrième siècle, depuis que l'Église est libre, que les papes ont voulu que tous les sacrifices de la messe se fassent sur une pierre d'autel, parce que la pierre, est le signe du sacrifice; et puis qu'on y a inclue des reliques des martyrs, de ceux qui ont offert leur sang aussi avec celui de N.S.J.C.. Ça avait toute une signification, tout un symbole. C'est seulement depuis ce fameux Concile qu'on a dit maintenant, plus de pierre d'autel, plus besoin de pierre d'autel. Et à Rome, on refuse de donner des pierres d'autels. Mes prêtres sont allés demander des pierres d'autel à Rome, au vicariat, ils ont dit: non, non, non, vous n'avez plus besoin de ça maintenant, vous pouvez dire la messe sans pierre d'autel. Tout cela est significatif, c'est affreux de penser ça. C'est affreux, de penser qu'on enlève les reliques des martyrs, de ceux qui représentent tout ce que nous avons dans notre foi, tout ce que nous avons de plus beau dans l'Église. Ces gens qui ont donné leur sang pour leur foi, pour affirmer la Royauté de N.S., pour affirmer la divinité de N.S. Alors, tous ces gens-là, maintenant dehors, on  en n'a plus besoin. Dans le canon, on peut, on peut encore dire dans le premier canon, on peut encore dire le nom des martyrs et des saints et des apôtres de ceux qui sont dans le martyrologe. Mais on peut aussi ne plus les dire. On n'a pas besoin de l'exemple de tous ces apôtres, de tous ces martyrs. On en n'a pas besoin. Tout cela est absolument contraire à notre foi, contraire à notre foi.
                Et puis cette manière de distribuer l'Eucharistie maintenant, dans les mains, par n'importe qui, par n'importe quelle personne, qui n'est pas consacrée, qui n'a pas le caractère sacerdotal, tout cela est profondément douloureux, parce que c'est vraiment profaner ce que nous avons de plus sacré dans notre sainte Église, et il n'y a plus d'adoration. On adore plus N.S. On reçoit N.S. debout: on a honte de faire une génuflexion, devant qui, devant quoi? Parce qu'évidemment, faire une génuflexion devant un morceau de pain, évidemment comme le disent les protestants, c'est de la superstition; d'accord, tout à fait d'accord avec les protestants. Si c'est vraiment N.S. qui n'est pas présent, évidemment ce n'est pas la peine de faire une génuflexion, c'est clair. Et puis très bien, n'importe qui peut distribuer l'Eucharistie, si dans cette Eucharistie N.S.J.C. n'est pas présent. C'est évident. Et puis n'importe qui peut la prendre dans ses mains, je ne vois pas pourquoi. On prend bien un morceau de pain dans ses mains, un morceau de pain béni,  on peut le prendre dans ses mains. Mais si N.S.J.C. est présent Lui-même, notre Roi, notre Grand-prêtre, notre Sauveur, notre Juge, celui qui nous jugera pour l'éternité, alors c'est autre chose. En son nom, tout genou fléchira dit l'évangile, tout genou fléchira, au ciel, sur la terre et dans les enfers. Ça, c'est une parole de l'Écriture, tout genou fléchira. Alors nous, nous nous présentons debout raide, devant N.S. pour le prendre dans la main et puis le prendre n'importe comment sans respect, sans rien. Un jour, nous fléchirons le genou devant Lui, que nous le voulions, ou que nous ne le voulions pas, nous serons bien obligés de fléchir le genou devant notre juge, quand il apparaîtra. Voyez, c'est cela qui est essentiel et c'est pour çà, que personnellement, vous voyez, si je vous dis ces choses, c'est parce que je les crois profondément, et que je crois qu'on me demanderait d'accepter toutes ces réformes, d'accepter, je préférerais mourir, je préférerais donner tout mon sang, plutôt que d'accepter ces réformes.
                Peut-être demain je serai excommunié, c'est possible; excommunié par qui? je ne sais pas! peut-être par le pape? je ne sais pas! je n'en sais rien. Bien je laisse la responsabilité au pape de cette excommunication, mais je pense en conscience, que faisant ce que l'Église à fait pendant vingt siècles, continuant dans mon séminaire ce que j'ai toujours enseigné dans mon séminaire de Dakar, avant le Concile et dans tous les séminaires que j'ai visité dans la délégation apostolique, dont le pape Pie X11 m'avait chargé pendant onze ans. J'ai visité tous les séminaires de soixante-quatre diocèses en Afrique, en visitant les évêques, en leur donnant des conseils pour leurs séminaires, j'ai eu l'occasion donc de leur dire ce qu'ils devaient faire, la foi qu'ils devaient enseigner, les félicitant pour le développement de leurs séminaires, de leurs écoles, de leurs églises, félicitant les fidèles de leur foi catholique. Je ne fais pas autre chose maintenant. Je vous félicite de votre foi catholique. Je suis la foi catholique de toujours. Et tout à coup, je dirais d'où nous vient un coup de crosse sur la tête, vous êtes condamné. Condamné! mais par qui! pourquoi! qu'est-ce que j'ai fait de nouveau? J'ai fait ce que j'ai fait pendant cinquante ans de ma vie, des prêtres, des évêques, et on m'a félicité et parce que j'avais la foi je pense, alors on m'a fait évêque, on m'a fait archevêque, et puis on m'a fait délégué apostolique. Le pape Pie X11 m'a reçu tous les ans dans son bureau, m'a félicité de mon travail, il m'a dit que je faisais du bon travail, peut-être, peut-être je ne sais pas, s'il avait vécu deux ans de plus j'aurais été cardinal, je n'en sais rien, mais enfin c'est possible on en a parlé, on a chuchoté cela, n'est-ce pas! Eh bien, peut-être, pourquoi? pour dire qu'on m'a fait assistant au trône pontifical. J'ai été choisi pour être dans la commission centrale du Concile avant le Concile, il y avait seulement vingt archevêques et évêques dans cette commission, j'étais membre de cette commission,  un de ces vingt archevêques et évêques qui ont préparé le Concile avec soixante-dix cardinaux; donc tout cela parce qu'on estimait que, par le travail que j'avais fait, c'était un travail conforme à la foi catholique. Je continue la même chose. Je continue à faire çà, dans mon séminaire à enseigner la foi catholique dans mon séminaire. Je continue à donner les mêmes sacrements, je continue à faire le même St. Sacrifice de la messe.
                Mais tout d'un coup on me dit:« Vous êtes excommunié, vous êtes en dehors de l'Église, vous êtes passible de toutes les peines.» Quoi, je ne peux pas comprendre, je ne peux absolument pas comprendre, je dis, ce n'est pas possible, ce n'est pas moi qui me trompe, où alors si je me trompe maintenant, on s'est trompé pendant deux mille ans de l'Église, ce n'est pas possible autrement. On dit: Mais enfin, vous devez vous moderniser, mais qu'elle est cette nouvelle attitude qui est prise? si c'était une attitude qui augmentait notre foi, si c'était une transformation, qui augmentait la présence, je dirais, surnaturelle dans l'Église, l'Esprit-Saint?  Si ça augmentait les séminaristes dans les séminaires, et les bons séminaristes si ça augmentait les soeurs dans les couvents et si ça rendait les soeurs plus parfaites, plus surnaturelles, plus dévouées, plus catholiques, si ça augmentait aussi le nombre des catholiques dans les églises, si la foi dans le règne de N.S. était plus grande, ah! je dirais très bien, je suis d'accord, je signe, s'il faut faire quelques transformations, je suis près à les faire pour que le règne de N.S. soit encore plus grand, plus beau, plus parfait, dans le monde. Mais, qu'est-ce que nous constatons? la destruction de l'Église, c'est le pape lui-même qui le dit: l'autodémolition de l'Église, la ruine des séminaires, la ruine de toute la foi catholique, partout, dans les catéchismes, dans les universités catholiques, dans les écoles catholiques, les parents catholiques n'osant plus envoyer leurs enfants dans les écoles catholiques à cause de l'éducation sexuelle qu'on y donne, à cause de toute la pornographie qu'on leur donne, à cause du manque d'instruction religieuse qu'on y trouve. Ils préféraient bientôt les envoyer chez les protestants. Mais, ce n'est pas possible. Et ces prêtres? ces prêtres, qui ne sont plus des prêtres, habillés, on ne sait pas comment, quand on voit quelqu'un qui est le plus mal habillé dans la rue, on peut penser que c'est un prêtre. C'est abominable, c'est affreux, affreux. Je vous assure que c'est comme ça, à Paris en tout cas, et en France. Si vous voyez quelqu'un qui est vraiment habillé d'une manière très négligée comme un débardeur n'est-ce pas, sur un port, encore les débardeurs sont sales quand ils débardent des caisses, mais pas quand ils sont chez eux, eh bien, ces pauvres prêtres se,  croient  obligés de se mettre dans la tenue la plus misérable possible, pour se faire soi-disant ouvrier, pour se mettre au niveau des gens soi-disant les plus pauvres etc. Ils se dégradent, par conséquent, se profanent en quelque sorte. Tout cela est lamentable, absolument lamentable. Nous ne pouvons pas accepter ces choses-là, c'est vraiment la destruction du sacerdoce. Alors, ces conséquences, qui sont des conséquences du Concile nous ne pouvons pas les accepter, ce n'est pas possible.
                Nous sommes obligés de voir s'il y a eut là une influence, comme je vous l'ai dit, conjuration maçonnique qui s'est infiltrée dans le Concile, infiltrée ensuite dans les réformes post-conciliaires, et ce n'est pas un secret, on me l'a dit plusieurs fois à Rome, ce n'est plus un secret, que Mgr. Buggini dont vous avez certainement entendu parler qui a été l'âme de toute la réforme liturgique, qui entré chez le St. Père, ça c'est le secrétaire d'État lui-même, le cardinal Cicognani qui me l'a dit à moi-même, ce prélat peut entrer chez le St. Père quand il veut et comme il veut et lui faire signer ce qu'il veut. Eh bien maintenant, il a été envoyé en Irak où en Iran, je ne sais pas comme  nonce, et le bruit court à Rome que c'est parce qu'il a dévoilé des secrets maçonniques dont il fait partie. Des choses maçonniques. Il a fallu l'expédier le plus rapidement possible et le plus loin possible, parce qu'il est lui-même maçon, et qu'il a probablement révélé des secrets graves. Alors, voilà, ce qu'on dit maintenant à Rome. On arrive a découvrir des choses absolument invraisemblables. Alors celui qui est l'âme de toute la réforme liturgique, ce serait un franc-maçon. Écoutez, moi je ne veux pas obéir à des gens comme ça. Ce n'est pas possible. L'Église elle a l'infiltration maçonnique à l'intérieur de l'Église. Nous allons peut-être découvrir encore des choses plus graves, plus graves. Nous ne savons pas, mais c'est très possible, peut-être nous serons morts, moi du moins, je serai mort, je suis vieux, je serai mort avant que les choses se découvrent, mais il est très possible que dans vingt ans où trente ans où quarante ans, ceux qui feront l'histoire de notre époque,  diront:" mais comment ne se sont-ils pas aperçus qu'ils étaient l'objet d'une véritable mystification, l'objet d'une chose incroyable. Ils se sont laissés prendre, comme çà, alors que les papes les avaient avertis, alors que les papes avaient bien dit ce qu'il se passerait. Tout le monde s'est laissé prendre d'une manière invraisemblable." Il est bien possible que l'on découvre encore, comme je vous dis, encore des choses très graves. moi, je ne le souhaite pas, parce que c'est toujours notre Mère la sainte Église qui souffre de tout cela. Par conséquent, on ne souhaite pas je dirais que notre Mère soit enfin, encore blessée par toutes ces choses-là.  Evidemment l'Église est Divine et elle demeurera toujours et nous n'avons pas à craindre, mais enfin, nous voudrions que les hommes d'Église soient parfaits aussi. Et nous avons honte lorsque nous savons que quelqu'un à une grave responsabilité, qui a trahi l Église en quelque sorte par son poste. Alors maintenant, on a l'impression qu'on est trahi un peu de  tous cotés. On ne sait plus où se tourner, sans avoir l'impression d'être trahi.
    continue ...
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                                     St. Augustine (354 - 430 AD)


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            Alors nous devons  garder notre foi, garder absolument la résolution profonde, de défendre notre foi, défendre le règne de N.S.J.C. sa divinité, son St. Sacrifice de la Messe, ses sacrements, et ainsi nous ferons je crois véritablement l'oeuvre de l'Église. Et si nous sommes excommuniés, par ceux qui veulent introduire le modernisme, et le progressisme, et le protestantisme dans l'Église, eh bien je pense que nous sommes par le fait même, alors excommuniés par des gens qui ne sont pas les vrais fils de l'Église. Ce n'est pas possible, ce n'est pas possible. C'est ce que je disais au cardinal, oui je pense qu'il est cardinal, au moins à l'archevêque de San Francisco. Il me reprochait, aux Etats-Unis, il me reprochait par lettre, d'avoir envoyé un prêtre dans son diocèse sans autorisation. Je lui ai dit:« oui c'est vrai Mgr., je reconnais que je n'ai pas le droit d'envoyer un prêtre dans votre diocèse sans autorisation, c'est tout à fait exact, je le reconnais. Mais vous non plus, vous n'avez pas le droit d'abandonner les vrais fidèles, les vrais catholiques, de votre diocèse qui refusent de devenir protestants. Alors, comme vous les abandonnez, ces catholiques font appel à moi, pour leur envoyer un prêtre, pour qu'ils gardent la foi catholique, pour que leurs enfants soient élevés chrétiennement, pour qu'ils reçoivent les sacrements comme ils les ont toujours reçus. Moi, je ne peux pas leur refuser ce prêtre. Tant pis si apparemment, évidemment, je vous désobéi où si je fais quelque chose qui va contre votre volonté. Mais je pense qu'il y a un droit à la fois naturel, et un droit divin, vous avez le droit d'avoir la vie surnaturelle, vous en avez le droit strict. L'Église doit vous donner cette vie surnaturelle. L'Église n'a pas le droit de vous tromper en disant,« vous savez je vous donne une eucharistie, est-ce que N.S. est présent, est-ce qu'il n'est pas présent? enfin nous n'en savons trop rien, mais, on vous la donne comme ça, comme on vous la donne.» L'Église n'a pas le droit de faire ça. Vous avez le droit d'exiger de l'Église, de recevoir une Eucharistie dans laquelle vous êtes certain que N.S. est Présent. Vous avez le droit de demander des sacrements, dans lesquels vous êtes certains que vous recevez la grâce du sacrement. Et non pas des absolutions collectives, où on ne sait pas:« Est-ce que j'ai reçu la grâce de la pénitence, où est-ce que je ne l'ai pas reçu? ma foi, je n'en sais rien. Je n'en sais rien.» Maintenant, vous avez le droit de dire au prêtre:« écoutez moi, je ne suis pas d'accord. Je ne suis pas d'accord. Vous devez me donner la grâce, si j'ai péché, j'ai péché. Je suis près à dire mes péchés, mais donnez-moi l'absolution , c'est l'absolution qui me donne la grâce. Ce n'est pas une absolution collective, où on ne sait pas. Est-ce que c'est valide? c'est pas valide. Est-ce que je reçois la grâce? où je ne reçois pas la grâce? non, c'est inadmissible.
                Vous n'avez pas le droit non plus de me donner l'extrême-onction collective, l'extrême-onction à tous ceux qui ont plus de soixante-cinq ans.» Je vous demande un peu!  Comme je vous l'ai dit déjà je crois, ce n'est pas parce qu'on à soixante-cinq ans, qu'on est plus malade que quand on avait vingt ans. On peut être aussi bien portant à soixante-cinq ans qu'on l'était à vingt ans. Il y a des gens de vingt ans, qui sont plus malades que ceux de soixante-cinq ans. Et alors maintenant, parce qu'on a soixante-cinq ans, on appelle dans l'église tous ceux qui ont plus de soixante-cinq ans pour se réunir on va leur donner l'extrême-onction! Mais pas du tout! Et cette extrême-onction est invalide par dessus le marché!  Elle est invalide, vous recevez aucune grâce, rien du tout vous n'avez pas reçu l'extrême-onction. Vous n'avez pas reçu l'extrême-onction quand on fait une extrême-onction collective, pourquoi? parce que la matière du sacrement de l'extrême-onction c'est le malade et un malade qui est malade d'une maladie qui peut conduire à la mort. Qui peut éventuellement assez rapidement conduire à la mort. C'est ce qu'à dit St. Jacques dans l'institution du sacrement de l'extrême-onction, reconnue par l'Église. "Si quis infirmatur": Si quelqu'un est malade, alors qu'on appelle le prêtre, il l'oindra avec l'onction, la sainte onction et ces péchés lui seront remis. Alors, qu'on dise pas, tous les gens de plus de soixante-cinq ans, parce qu'il n'en sait rien. Encore une chose invalide!  Alors la grâce vous ne l'avez pas, vous n'avez pas la grâce . Mais c'est très grave ne pas avoir la grâce; on  ne  la voit pas, bien entendu, ça ne se voit pas de ses yeux, la grâce. mais on finit par la ressentir. À mesure qu'on ne mange plus la nourriture spirituelle, je dirais, qu'on n'a plus de nourriture spirituelle, on se sent comme diminué dans sa foi, diminué dans sa force, diminué dans sa vigueur spirituelle, c'est très grave ça. Très, très grave.
                De même que je disais pour le sacrement de confirmation. Il y en a qui disent pour le sacrement de confirmation des prêtres disent,« reçois le St. Esprit ». Reçois le St. Esprit! Voilà la formule qu'ils emploient dans le sacrement de confirmation. Je te signe du signe de la croix, et reçois le St. Esprit. Ce n'est pas valide. Pourquoi? parce que il faut que les formules du sacrement signifient la grâce sacramentelle qui est donnée, donc la grâce spéciale qui est donnée à ce sacrement. Ce n'est pas le St. Esprit. Le St. Esprit on le reçoit dans tous les sacrements. Tous les sacrements donnent le St. Esprit, le sacrement du mariage, le sacrement d'extrême-onction, le sacrement du baptême, tous les sacrements donnent le St. Esprit. Alors çà ne signifie pas, reçois le St. Esprit, à quel sacrement j'ai reçu. Je ne sais pas. Je ne sais pas quel sacrement j'ai reçu. En fait, j'en ai reçu aucun. Parce que, « reçois le St. Esprit  », ça ne signifie rien, ça ne signifie pas la grâce que le St. Esprit nous donne à ce moment-là. Je te baptise,  ah voilà, je te baptise, je verse l'eau, je te purifie, je te baptise. Voilà, ça signifie la grâce du baptême. Je te confirme. Ah bien! je te confirme dans la grâce, c'est bien, c'est bien. Alors le contrat du mariage, que signifie le contrat du mariage, par le contrat du mariage, par les paroles, par l'approbation des deux fiancés qui se marient, qui comblent le contrat du mariage: il y a un contrat crédible et non pas que le prêtre diraient devant les mariés: Je vous donne le St. Esprit, et vous êtes mariés, mais non, ils ne sont pas mariés, ils ne sont pas mariés. Et ainsi de suite. On n'a pas le droit de changer les formules des sacrements, il faut que la formule sacramentelle soit exacte: Qu' elle signifie la grâce du sacrement. Ces choses je vous les ai dites, parce que je crois que c'est tellement important, c'est une question de notre vie éternelle; ce n'est pas un amusement que de recevoir la grâce.
                Notre Seigneur a bien dit qu'il fallait que nous ayons sa vie en Lui, en nous si nous voulons être sauvés. « Si quelqu'un ne mange pas ma chair où ne boit pas mon sang, il n'aura pas la vie en lui. Si quelqu'un ne reçoit pas l'eau du baptême, il n'aura pas la vie éternelle. » Alors, nous n'aurons pas la vie éternelle, si nous ne sommes pas baptisés validement. C'est très, très important. Les enfants, même s'ils sont baptisés invalidement par exemple vous aurez beau faire, ils n'iront pas au ciel. Ils iront dans les limbes. Oh! les limbes, disent maintenant les prêtres modernes, ça n'existe pas. Les limbes, ce sont des histoires du moyen-âge, ça n'existe pas, ça; le purgatoire ça n'existe pas, ça n'existe pas.
                 Un prêtre, un jeune prêtre qui vient d'être ordonné dans le Valais, et pour lesquel
    gens ont demandé qu'ils disent une messe pour les défunts, pour son oncle et sa tante qui s'étaient tués, noyés dans le Rhône, un accident de voiture, ils sont tombés dans le Rhône et ils ont été noyés. Alors, leur neveu a été ordonné prêtre deux ans après. Les personnes qui connaissaient ces personnes qui s'étaient noyées, donc l'oncle de ce jeune prêtre et la tante de ce prêtre, ont dit à ce jeune prêtre: « Écoutez, vous seriez aimable de dire une messe à l'intention de vos parents, de votre oncle et de votre tante, qui se sont noyés dans le Rhône. Nous serions contents d'assister à votre messe que vous diriez à l'intention de ces défunts. » Il dit: « non, jamais, jamais je dirai une messe comme ça. » «Mais pourquoi? » «Ah! non, je dirai jamais la messe pour les défunts. » « Comment? vous direz jamais la messe pour les défunts? » «Non, d'ailleurs il n'a pas de purgatoire, ça n'existe pas. » Et voilà, et voilà les jeunes prêtres! Des protestants, exactement comme les protestants.
                Alors vous voyez tout ça, est excessivement grave et ma foi, qu'est-ce que vous voulez, s'il faut que nous soyons condamnés pour suivre notre foi pour garder notre foi, eh bien, ma foi, je crois que le bon Dieu, c'est le bon Dieu qui jugera, mais je pense que le bon Dieu veut que nous gardions la foi, veut que nous soyons catholiques que nous soyons romains, et c'est comme ça que j'ai une maison tout près de Rome, que j'y envoie mes jeunes prêtres, car je veux qu'ils soient romains, je veux qu'ils aiment le St. Siège, je veux qu'ils aiment le successeur de Pierre; je ne veux pas du tout me séparer du successeur de Pierre. Mais si par hasard, nous devions constater que le successeur de Pierre fait des choses, que le successeur de Pierre ne peut pas faire, vraiment ne peut pas faire. Car enfin les théologiens ont étudié ces choses-là. Ce ne sont pas des choses invraisemblables. Il est plus vraisemblable, écoutez bien ce que je vous dis, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas,  il est plus vraisemblable que le pape ne soit pas pape, que la vérité, qui est enseignée pendant deux mille ans, soit fausse. Je répète pour que vous me compreniez bien: Je dis: il est plus, il est plus possible, une hypothèse plus possible, que le pape ne soit pas pape, que le pape actuel ne soit pas pape, qu'un pape ne soit pas pape si vous voulez, ne disons pas le pape actuel, disons un pape, qu'un pape ne soit pas pape, c'est plus possible, que la vérité de toujours ne soit pas vraie: Ça ce n'est pas possible. Ne me faites pas dire que j'ai dit: Mgr. Lefèbvre a dit que le pape n'était pas pape. Ne me faites pas dire ça! Je n'ai pas dit ça. Mais je dis, c'est une hypothèse qui a été envisagée par les théologiens, ce n'est pas une invention de ma part. Vous pouvez lire dans Bellarmin, dans Bellarmin vous pouvez lire dans l'édition française des actes du Concile du Vatican I. Pourtant le Concile de l'infaillibilité du pape. Donc, je dirais qui exalte le pape et son infaillibilité. A juste titre. Eh bien, la préface de la version française approuvée avec une lettre manuscrite du pape Pie 1X, le pape Pie 1X. Donc cette préface est approuvée par le pape Pie 1X. Dans cette préface, il est marqué explicitement: « S'il arrivait un jour, ce qu'à Dieu ne plaise, qu'un pape devenait hérétique, en personne privée, dans sa personne privée, il n'y aurait pas besoin de jugement, et il cite la parole de St. Antonin,  il dit: Dans ce cas, le pape n'aurait pas besoin d'être jugé, par le fait même, il ne serait plus pape. Ça c'est dans les actes. Je vous dis, prenez l'édition française des actes du Concile de Vatican premier, avec la préface qui explique tout ce qu'est le pape, et les possibilités de choses qui peuvent arriver au sujet du pape, et il a une préface signée, manuscrite, par le pape Pie 1X lui-même. Alors ce ne sont pas des choses que j'invente. Prenez Monseigneur le cardinal, le cardinal qui vivait à Fribourg, le cardinal qui est mort maintenant Journet, le cardinal Journet vous trouverez dans le cardinal Journet dans son traité " De Ecclesia et de summo pontifice", vous trouverez la possibilité, l'éventualité d'un pape qui, comme personne privée, attention! comme personne privée, pas comme pape parlant ex-cathédra, mais comme personne privée pourrait devenir hérétique. C'est une chose dont les théologiens ont parlé, ce n'est pas moi qui l'invente. Alors on n'a qu'à lire ces choses-là et savoir. Alors donc, c'est pourquoi je vous dis: il est plus vraisemblable, plus possible encore une fois, c'est une hypothèse plus possible, qu'un pape, par une éventualité comme celle-là ne soit pas pape où éventuellement j'imagine, je ne dis pas encore une fois attention, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, j'imagine qu'un pape avant son élection ait donné son nom à une société secrète, il est par le fait même excommunié. Quand on donne son nom à une société secrète, par le fait même, on n'est excommunié. C'est dit par le droit canon, et tous les papes l'ont dit, on est excommunié. Si réellement ce pape, cet homme avait donné, ce cardinal, je ne sais pas moi, où ce prêtre quand il était prêtre, a donné son nom à la franc-maçonnerie où à une société secrète défendue par le St. Siège, eh bien, il serait excommunié et par le fait même son élection est invalide, son élection est invalide. Parce que quelqu'un qui est excommunié, ne peut pas être pape, c'est impossible. Alors, encore une fois, c'est une hypothèse. C'est pourquoi, moi, si on me fait choisir, on dit;  «ah! vous désobéissez au pape! » Oui, mais je préfère encore désobéir je dirais concrètement à ce pape concret qui est devant moi plutôt que d'abandonner vingt siècle de foi. C'est un mystère, je ne comprends pas, je suis affreusement déchiré, c'est pour moi une douleur immense de penser que je suis obligé de dire "non" à ce pape qui est devant moi et qui me dit: « vous devez signer ça! vous devez pratiquement devenir à accepter les idées modernistes pour défendre ce qui découle du Concile, tout ce qui a été fait, ce rapprochement avec les protestants, cet oecuмénisme et tout ça, vous devez l'accepter. » Je me sens incapable d'accepter une chose comme celle-là. Eh bien, je préfère aller vers la Tradition.
                Et c'est pour ça que je regrette infiniment d'apparaître peut-être dans la presse comme ça. Maintenant, ce n'est pas moi qui le veut, ce n'est pas moi qui est cherché à ce que le pape parle de moi, ce n'est pas moi qui est cherché à ce que l'on parle de moi dans tous les journaux maintenant, je dirais presque du monde, à cause de ces déclarations du St. Père. Ce n'est pas moi qui le désire bien sûr, je suis près à signer tout ce qu'on voudra pourvu que ce soit conforme à ma foi. Je suis près à signer, à redire le serment anti-moderniste, à me tenir au symbole de la foi, je suis près a affirmer ma foi publiquement mais qu'on ne me demande pas de l'abandonner, qu'on  ne me demande pas même de la diminuer et même moi, je n'accepterai pas cette position que prennent n'est-ce pas, certains prélats maintenant, parce qu'ils ont peur justement de se trouver en conflit avec les autorités romaines, en disant vous comprenez, il vaut mieux après tout accepter, ça va durer quelques temps, il y a qu'à attendre, la fin de ce règne et puis ça changera n'est-ce pas, alors restez donc tranquille, acceptez tout ce qu'on vous demande et quand, après, les choses changeront, les choses changeront. J'estime que çà, c'est de la trahison, c'est bien pour un prélat qui est derrière son bureau, dans un bureau de Rome et qui n'a aucune âme à sauver, et qui ne s'occupe pas des âmes, et qui ne se rend pas compte, que pendant ce temps-là, des millions d'âmes quittent l'Église, des âmes s'en vont vers les pentecôtistes, vers les témoins de Jéhovah, vers les protestants vers la secte de moon maintenant, vers les adventistes tout cela, une quantité de catholiques s'en vont dans ces formations maintenant, énormément de jeunes surtout, s'en vont dans toutes les formations qui sont absolument en dehors de l'Église, perdent la foi, par conséquent, et risquent d'aller en enfer. Eh bien, toute cette jeunesse qui s'en va et  qui quitte l'Église, tout ce monde qui abandonne l'Église, tout ça évidemment , eh bien, attendez encore quelques années ça passera, ça passera. Moi j'estime qu'un évêque, un cardinal, un prêtre n'a pas le droit de dire, écoutez, moi j'accepte en attendant puis vous comprenez, on verra bien après ce qui se passera. Mais non, le salut des âmes est là qui urge et qui nous oblige a dire: non, sauvons nos âmes, sauvez les âmes, gardez la foi, gardez les sacrements, gardez la dévotion à la très Ste. Vierge, gardez le St. Sacrifice de la messe et puis ma fois, le bon Dieu fera le reste, même si nous avons des difficultés, des persécutions de droite, de gauche mais si vous voulez nous sommes dans la foi, nous ne pouvons pas nous tromper! On ne peut pas se tromper quand on suit XX siècles de Tradition.
                Et voilà, ce que je voulais vous dire. Je m'excuse d'être toujours long dans mes conférences mais, je désire tellement pouvoir vous aider dans les circonstances actuelles, vous aider en vous parlant, vous aider aussi plus tard je l'espère, peut-être si le bon Dieu le permet, en vous envoyant des prêtres. Mais je vois que grâce à Dieu vous avez ici voyez une couronne de prêtres derrière moi, il y en a encore même dans l'assemblée, et qui sont tous prêts, sont avec vous, qui comprennent très bien je crois la position l'attitude que j'ai, je dirais qui n'est pas la mienne mais je crois être celle de tout catholique de tous ceux qui ont la foi, eh bien, je les félicite ces chers prêtres, car ils sont persécutés. Dieu sait si le pauvre abbé Normandin a été persécuté à l'occasion de sa fidélité justement à la messe et sa fidélité dans sa foi, eh bien, c'est partout comme ça une quantité de prêtres en Angleterre, ça été la même chose, un prêtre a été chassé de sa paroisse publiquement, parce qu'il voulait encore garder la foi, et en France dans plusieurs endroits, en Allemagne, en Alsace, et puis partout c'est la même chose. Tous ceux  qui veulent garder la foi sont publiquement persécutés, actuellement traités comme les apostats, traités comme des schismatiques, comme des hérétiques, enfin ceux qui font ce qu'on a fait depuis toujours, ce qu'on a fait pendant deux mille ans. Alors, ça ce n'est pas possible. Il y a la quelque chose de diabolique, c'est absolument certain. Le diable est maintenant dans l'Église, partout, le pape a dit: "la fumée de Satan est dans l'Église". Mais je crois en effet qu'elle est dans l'Église. Alors, je félicite ces chers prêtres, toute mêlée de toute votre affection, de tout votre soutien et eux certainement, vous le rendront en vous donnant les secours spirituels dont vous avez besoin, les vrais secours spirituels, la vraie grâce, et puis aideront vos enfants aussi a demeurer chrétiens et dès que nous le pourrons eh bien, nous ferons tout notre possible pour avoir pour vous former aussi ici pour le Québec et pour le Canada français et même pour le Canada anglais aussi bien sûr, des prêtres.
                Pour ceux du Canada anglais, je pense que nous avons déjà quelque chose tout près de détroit à Armada, j'ai un séminaire qui a déjà dix séminaristes mais c'est tout à fait sur la frontière du Canada, donc ceux du Canada anglais, comme le séminaire est de langue anglaise, ceux du Canada anglais pourraient très bien se rendre dans ce séminaire, et former des prêtres qui ensuite pourraient revenir dans la partie anglaise du Canada, et évangéliser et soutenir la foi des fidèles, dans cette partie. Quand à la partie française, eh bien j'ai un séminariste du Québec Michel Houde, qui est en mon séminaire et qui je l'espère deviendra prêtre aussi et puis j'espère, et je crois qu'il y a quelques désirs de vocations par-là enfin, quelques jeunes gens qui semblent vouloir se destiner à venir à Écône, mais j'espère un jour, si le bon Dieu le permet d'envoyer ici comme je l'ai fait à Armada, comme je l'ai fait pour la langue Allemande également tout près du lac de Constance,  dans la partie de la Suisse Allemande également fondé un séminaire de langue Allemande pour l'Autriche,  pour l'Allemagne, et pour la Suisse Allemande. Et nous avons là aussi une dizaine de séminaristes; c'est la première année et je pense que nous en aurons encore dix cette année.
                Quand au séminaire d'Écône, si vous me demandez s'il se porte bien, je puis vous dire il se porte vraiment très bien, je vais ordonner douze prêtres cette année-ci, plus l'année prochaine j'en ordonnerai s'il plaît à Dieu, vingt-deux, et puis ensuite tous les ans entre quinze et vingt-cinq. Et cette année déjà avant que je parte, j'ai demandé au directeur du séminaire le chanoine Berthod je lui ai demandé, combien,  car c'est lui qui s'occupe des correspondances avec les vocations, avec les familles, avec les prêtres qui envoient des vocations: « où en êtes-vous maintenant pour l'année prochaine, combien avez-vous de demandes, enfin de correspondances, enfin pour le séminaire pour l'année prochaine, est-ce que ça diminue? est-ce que les coups que nous recevons nous font beaucoup de tort? où est-ce qu'au contraire la jeunesse nous fait encore confiance? » Eh bien il m'a dit: «Nous avons 59 demandes, 59 demandes pour l'année prochaine, pour le séminaire d'Écône, » C'est évident que je ne pourrai pas tous les prendre. Je ne peux pas recevoir 59 nouveaux jeunes séminaristes, je ne pourrai en recevoir que 25 probablement, pas plus. Et c'est pour vous dire que la jeunesse, malgré sachant très bien ce qu'est Écône, sachant très bien que Écône est l'objet de la persécution de Rome actuellement, mais ils viennent. Pourquoi ils viennent? quand je leur demande, mais vous savez que nous sommes en difficultés avec Rome. Mais oui nous le savons bien, mais où allons-nous devenir prêtre maintenant? où allons-nous aller? dans quel séminaire? Les séminaires maintenant ne nous font plus prêtres. Ils ne font plus de nous des prêtres, il n'y a plus que votre séminaire, où on peut espérer être vraiment prêtre comme nous le désirons l'être, comme les prêtres l'ont toujours été et comme le St. Curé D'Ars l'a été, comme St. Jean Bosco l'a été, comme tous les saints prêtres l'ont été. Il n'y a plus que vous pour former les prêtres comme çà, où à peu près. Nous ne connaissons pas de séminaire en France, et c'est vrai! J'ai reçu deux séminaristes de Paris qui sont venus cette année, pour me demander de rentrer au séminaire. Ces deux séminaristes de Paris voici ce qu'ils m'ont dit en résumé rapidement; ils m'ont dit: «nous ne pouvons plus rester dans ce séminaire de Paris, on est allé faire un recyclage dernièrement dans une communauté en dehors de Paris, avec un prêtre parisien chargé de séminaristes. Nous étions une quinzaine, eh bien, il a fait une eucharistie, et au début de l'eucharistie, il nous a dit: vous savez il est évident qu'il n'est pas question de croire en la présence réelle, c'est évident, il n'est pas question de croire en la Présence réelle. Alors devant cette affirmation, nous sommes deux qui l'avons quitté, on a dit: Ah! non, alors si vous dites ça nous n'acceptons pas de rester ici. Les treize autres sont restés, et nous deux nous sommes partis, et nous, nous sommes dit: mais qu'est-ce que nous allons faire? maintenant où aller? dans quel séminaire? qu'est-ce que nous allons faire? Puis on a pensé, on va trouver Mgr. Lefèbvre, on va lui demander d'entrer dans son séminaire d'Écône. Et ils sont venus tous les deux; mais vous savez mon séminaire, je dois le fermer!  Ordre de Rome! Je dois fermer mon séminaire. Ah! Mgr. ne faites jamais ça! où est-ce que nous allons aller? nous ne pourrons plus trouver un séminaire qui va nous ordonner, nous ne pourrons plus trouver un séminaire où nous pourrons être prêtre! Je ne sais pas, ces deux jeunes, je l'espère pour eux pourront rentrer au séminaire d'Écône l'année prochaine. C'est pour vous dire quel désarroi, quel désespoir dans lequel se trouvent ces jeunes qui désirent être prêtres maintenant. C'est pourquoi ces jeunes nous font confiance.
                Et les jeunes filles aussi pour la formation des soeurs. Nous avons maintenant six américaines qui sont là-bas à Albano, dans la maison où je vais envoyer les jeunes prêtres, et elles vont revenir en France dans une maison, qu'on est en train d'aménager en France pour elles, et nous avons une dizaine d'autres venant de Suisse, de France enfin d'Allemagne, et l'année prochaine je pense que nous aurons une douzaine de postulantes pour cette petite congrégation naissante de religieuses. Donc, vous voyez, la jeunesse veut les choses sérieuses, la jeunesse veut des choses qui sont pures, ils ne veulent pas aller maintenant n'importe où ils savent très bien qu'on ne répond pas à leurs désirs dans les maisons actuelles.
                Et c'est pourquoi je pense qu'ils nous font confiance. Et c'est dans ce sens je crois, que malgré les attaques dont le St. Père maintenant m'accable, je puis vous lire je pense une lettre, ce sera ma conclusion, une lettre que je viens de recevoir ici en arrivant des États-Unis ce matin, c'est Monsieur Claude Leduc qui m'a remis cette lettre, que je trouve maintenant et voici ce que me dit un de mes anciens prêtres de Dakar, qui est devenu évêque maintenant, et qui est allé voir le St. Père récemment, et voici ce que dit cette missive: « Jeudi dernier, j'ai été reçu par le St. Père, j'ai pu parler vingt minutes avec lui. J'ai été frappé par sa grande simplicité, de l'amabilité avec laquelle il m'a reçu, de l'intérêt qu'il porte aux missionnaires. Il m'a écouté avec beaucoup d'attention tout en me donnant de sages conseils. Au cours de la conversation, il m'a  dit ceci qu'il tenait à me dire, et je pense que pour lui c'était le plus important de notre conversation:" ah! il faut que je vous dise quelque chose que j'ai sur le coeur, j'y pense tous les jours et je prie, c'est mon grand souci, mais comment faire, vous venez de Dakar, je veux parler de quelqu'un que vous connaissez bien, l'ancien archevéque de Dakar, votre ancien supérieur général, Mgr. Marcel Lefèbvre. Vous aurez peut-être la possibilité de le rencontrer, il faut faire quelque chose. Ce sont les termes, je vous dis les termes qui sont dans la lettre, c'est assez curieux comme expression vous allez voir. Mon frère Marcel, mon frère Marcel, dites lui bien," mon frère mon frère Marcel." Il faut faire quelque chose, dites moi, qu'est-ce que vous en pensez?" Au moment où il a quitté alors qu'il me conduisait vers la porte, il m'a retenu dans ses bras pour me dire de nouveau: " surtout, surtout, souvenez-vous de ce que je vous ai dis tout à l'heure. Mon frère Marcel, c'est mon frère, ah! surtout pas de schismes dans l'Église." Ce furent ces dernières paroles. Vous dire que le pape, le pape garde malgré toutes ces choses et je suis persuadé, intimement persuadé, que le pape ne veut pas que je ferme mon séminaire, et qu'intimement il est persuadé que je fais du bon travail dans le séminaire, mais il est pris par une quantité, de plaintes des évêques, de toute part, qui le supplient de fermer mon séminaire, et que personnellement, il n'est pas du tout favorable à la fermeture du séminaire. La meilleure preuve s'est quand je suis allé à chez Mgr. Benelli qui venait de sa part, qui venait m'entretenir de sa part, Mgr. Benelli m'a pas une seconde parlé de mon séminaire. Au contraire, il m'a même dit: «Mgr. si vous signez ce papier que je vous demande de signer, il n'y a plus de problèmes pour votre séminaire, il n'y a plus de problèmes pour vos séminaires, même matériel. » J'ai trouvé ça un peu pénible à entendre, mais donc il ne m'a pas dit: «nous nous parlerons lorsque vous aurez fermé votre séminaire. » S'il y avait une raison grave de fermer mon séminaire, je pense que logiquement c'est ce qu'ils auraient dû me dire: « Nous vous parlerons lorsque vous aurez fermé votre séminaire. » Mais pas du tout. Ils ne me demandent pas de fermer mon séminaire. Actuellement ils savent très bien que mon séminaire continue. Ils savent très bien que nous faisons du bon travail. Les deux visiteurs qui sont venus de la part du St. Père dans le séminaire, pour y visiter notre séminaire, ont dit publiquement, Mgr. Deschamps a dit publiquement à une réunion internationale de Bruxelles où quelqu'un de mes amis l'a interrogé publiquement, devant une assemblée d'ambassadeurs, de gens tout à fait d'assemblée internationale, il lui a demandé publiquement: « Mgr., vous parlez de la situation actuelle dans l'Église, qu'est-ce que vous pensez d'Écône vous qui avez visité Écône? » il m'a dit:« Ah! je pense qu' actuellement c'est peut-être un des seuls séminaires existant dans le monde. » Voilà ce qu'à dit Mgr. Deschamps. Alors, comment Mgr. Deschamps qui a dû dire çà au St. Père, je suppose, quand il est revenu de sa visite je n'en sais rien parce que je n'ai eu aucun mot de sa visite, je n'ai jamais eu une rédaction, jamais eu un mot, de ce qui s'est passé, je ne sais pas du tout de ce qu'ils ont pensé, et voilà ce qu'il a dit publiquement. Et donc, s'il a dit cela au St. Père, je pense que le St. Père dans son intérieur, dans son coeur, est persuadé que nous faisons du bon travail, mais pris dans l'ambiance actuelle des réformes, de tous les évêques qui veulent encore des réformes, qui veulent que ce courant dans l'Église continue, on n'arrête pas, il ne faut pas arrêter surtout, il faut continuer, pour continuer, le St. Père n'ose peut-être pas s'opposer à tout cela et qu' il se soumet je dirais maintenant à ce courant, qu'il a peut-être provoqué un peu lui-même, mais devant lequel peut-être il se sent plus où moins impuissant.
                Enfin je ne sais pas, en tout cas, je confie cela à vos prières, je confie aussi mon séminaire et toutes mes œuvres à vos prières, et je supplie le bon Dieu de me faire voir si je me trompe, que le St. Esprit m'inspire je suis tout près à changer, mais pas à perdre la foi. Je vous bénis, je vais bénir vos familles, vos malades, vos enfants.


    Mgr Lefebvre
    https://transmettrelatradition.blogspot.com/2025/08/conference-de-mgr-lefebvre-montreal-27.html

    The measure of love is to love without measure.
                                     St. Augustine (354 - 430 AD)